Le voleur de chapeaux et autres contes pour la semaine
de Jean-François Ménard

critiqué par Guigomas, le 6 février 2014
(Valenciennes - 54 ans)


La note:  étoiles
De joils contes pour la lecture du soir
Enigme : Jean-François Ménard est un auteur dont pas un livre n’est critiqué sur CL, pourtant sa fiche renvoie probablement à plus de cinq cents critiques… C’est qu’on lui doit des noms de lieu ou de héros aussi connus que Poudlard et Severus Rogue, car il est le traducteur français de la saga Harry Potter. C’est aussi un auteur de contes pour enfants pleins d’imagination, de poésie et de tendresse.

Dans le Voleur de Chapeaux, nouvelle qui donne son nom au livre, un haut-de-forme dérobé à un magicien se retrouve dans la collection d’un kleptomane parmi les casquettes, canotiers, chapeaux mous et toques en fourrure. Ce haut-de-forme abrite de quoi bouleverser la vie des autres couvre-chefs…

On croisera aussi dans ce recueil un roi qui se lève à midi mais décrète qu’il est l’aube pour ne pas être en retard à ses rendez-vous, car l’exactitude c’est la politesse des rois. L’arrivée au royaume d’un rémouleur qui fait chanter les couteaux remettra les pendules à l’heure.

On plongera au fond des océans à une époque où les terres émergées n’existaient pas, pas plus que la mort ou la propriété privée. On y rencontrera Stan le Sombre qui, un beau matin, décide de se construire une maison, un « chez-soi ».

Il y a aussi un cochon qui rêve de gloire militaire, deux frères, Phil et Ouen, opposés tant par la taille que par le caractère, un homme qui se métamorphose au gré de ses humeurs…

Les histoires sont belles, poétiques, intemporelles. Et la langue est soignée et riche, elle valorise un jeune lecteur. C’est un très beau petit livre pour les 8-11 ans qui pourrait faire partie des classiques jeunesse aux côtés de Roald Dahl, Pierre Gripari ou du petit Nicolas.

Note : j’ai une édition datant de 1979 dépourvue d’ISBN. Je poste cette critique sur une édition plus récente, en espérant que ce livre n’ait pas subi de réécriture comme cela a pu être le cas pour d’autres ouvrages.