Les lumières du ciel
de Olivier Maulin

critiqué par Guigomas, le 15 janvier 2014
(Valenciennes - 54 ans)


La note:  étoiles
Eteignez la lumière, on ne voit plus les étoiles
Paul-Emile Bramont est un joyeux je-m’en-foutiste qui vivote d’arnaques minables aux côtés de son pote Momo, DJ de patinoire, et de sa maîtresse Bérangère, épouse délaissée d’un éminent chirurgien plasticien. Une bonne fortune soudaine le conduit avec ses compères sur la route de Menton pour de petites vacances… et des rencontres qui changeront leur vie.

C’est une galerie de personnages assez incroyables qui défile sous nos yeux dans ce court roman burlesque et rabelaisien : du marchand de sapins du Carrouf Saint Denis aux vieilles ravalées à la libido d’outre-tombe en passant par les néo-colons qui redécouvrent le tonneau et un Capitaine Caverne chasseur-cueilleur… de beaux hurluberlus dépeints avec talent.

Rabelaisien, ce roman l’est aussi par l’outrance savoureuse que Maulin met dans son style et dans sa narration, mais cette outrance est au service d’une satire assez fine de notre société où la médiocrité le dispute à l’ennui. Et tout cela coule de source du début à la fin.