Le Grand Karmaval
de André Stas

critiqué par Catinus, le 10 janvier 2014
(Liège - 72 ans)


La note:  étoiles
Un pataphysicien
Afin de ne pas louper son bus, notre bonhomme se précipite tellement qu’il se fait renverser par un autre bus (voir un train peut en cacher un autre). Le voilà mouru. Mais pas comme vous et moi, car il se réincarne, à la vitesse de l’éclair astronomique, en une multitude d’êtres vivants (beaucoup des aquatiques d’ailleurs) : du spermatozoïde à l’éléphant(eau) en passant par l’éphémère. Des ados, Max et Marine, Joseph et Laetitia viendront régulièrement nous raconter leurs grandes joies, leurs râteaux aussi.

Or, l’on sait qu’André Stas est une véritable encyclopédie universelle vivante – et si vous ne le saviez pas, maintenant, vous êtes au parfum- . Dans ce livre, vous apprendrez des tas de choses sur un peu de tout (ça peut toujours servir, ne fut-ce que pour briller en société). Un style à la tu, à la toi, bourré d’argot.

Et si vous avez internet sous la main, vous pourrez en savoir encore plus – ne fut-ce pour voir apparaître, comme par magie, des images - pour plusieurs termes dont : tipule, iule, russule, pediculus pubis, paon du jour, sakaki, lemmings, … Ainsi la lecture sera complète, globale.

Plusieurs éclats de rire garantis !


Extraits :

- Même quand on est tipule, qu’on ne fait de mal à personne, penses-tu qu’on va te laisser voleter en paix ? Des clous ! I’faut qu’on te chope (…) Je fus tipule, virgule, mon sort fut ridicule. Mais me voici russule.

- Moi, j’en pinc’rais plutôt pour un gars d’ma classe, Max qu’i’ s’appelle. Faut dire qu’il est vraiment trognon ! (…)
Pas’qu’il a la cote, le Max. Il est beau comm’un p’tit dieu, faut dire. C’est mon type. Dommage qu’i’ n’soit pas plus déluré … Enfin, j’vais arranger ça … Croix d’bois, croix d’fer, si je mens, j’vais en Enfer …