La petite poule rouge
de Anne Fronsacq, Madeleine Brunelet (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 9 janvier 2014
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
La rousse ou la rouge, choisis ton équipe camarade !
Voilà un récit qui appartient au patrimoine de la littérature de jeunesse, c'est Sarah Cone Briant qui a été la première à populariser ce conte irlandais et Élisée Escande en assure une traduction qui paraît en français chez Nathan en 1911. Plus tard Walt Disney l'a mis en dessin animé.

Le titre varie, on hésite sur l'adjectif de couleur, la poule pouvant être rouge ou rousse. Parfois quelques mots sont modifiés, mais jamais la structure. En voici la version donnée ici pour la première séquence qui pose d'emblée le sujet , avec entre parenthèse une variante: 

« La petite poule rouge grattait dans la cour, quand elle déterra (trouva ) un beau grain, un beau gain de blé tout craquant.

-Qui est-ce qui va m'aider à planter cette graine (semer ce blé)? dit-elle.

-Pas moi, répondit le canard(dit le dindon). Je dois aller dans la mare.

-Ni moi, répondit l'oie. Il faut que je m'occupe de mes parents (...)

-Puisque c'est comme ça, se dit-elle, je vais la semer toute seule. »

La petite poule rouge continue ses actions toute seule jusqu'à la réalisation d'une belle brioche que tous veulent goûter mais qu'elle seule mangera. La structure répétitive et la fin attendue par les enfants font le charme de cette histoire.

Le graphisme de l'édition de 2011 et 2014 a bouleversé les représentations habituelles et la poule est bien montré dans des difficultés techniques à chaque étape, tandis que l'ensemble des non actifs est souvent réuni dans une assemblée de spectateurs ou joueurs.