Les jours heureux : Le programme du Conseil National de la Résistance de mars 1944 : Comment il a été écrit et mis en oeuvre, et comment Sarkozy accélère s de Auteur inconnu

Les jours heureux : Le programme du Conseil National de la Résistance de mars 1944 : Comment il a été écrit et mis en oeuvre, et comment Sarkozy accélère s de Auteur inconnu

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités

Critiqué par Heyrike, le 31 décembre 2013 (Eure, Inscrit le 19 septembre 2002, 56 ans)
La note : 10 étoiles
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Programme du Conseil National de la Résistance

Tout commence en ce jour du 4 mai 2007 lorsque le candidat Nicolas Sarkozy se rend sur le plateau des Glières pour y saluer la mémoire des résistants massacrés en mars 1944. Il promet d'y revenir chaque année en pèlerinage s'il est élu.

Le plateau des Glières incarne la lutte acharnée menée par la résistance contre l'occupant Nazi, ce lieu servit de base de parachutage d'armes en provenance de l'Angleterre dans l'objectif de mener une attaque de grande envergure contre l'occupant. En mars 1944, miliciens et allemands (environ 4000 hommes) se lancent à l'assaut des 460 maquisards bien déterminé à lutter pied à pied contre l'assaillant. Après une lutte terrible, les maquisards sont défaits, beaucoup sont tués durant les combats, d'autres seront fusillés ou déportés. Mais cet épisode demeure dans la mémoire de la résistance comme la première grande bataille massive menée contre l'occupant Allemand par les forces de libération nationale.

Ce 4 mai 2007, Walter Bassan entend sur les ondes de France Inter que Nicolas Sarkozy doit se rendre sur le plateau des Glières. Spontanément il décide qu'il lui faut réagir à cet affront. Il appelle plusieurs amis pour mettre en place une riposte, ensemble ils décident de rédiger un communiqué dénonçant cette récupération électorale. Le battage médiatique bat son plein, les journaux télévisés diffusent de belles images émouvantes, nous invitant à communier avec le candidat qui semble si proche de l'esprit du Conseil National de la Résistance. Le communiqué de presse de Walter Bassan ne sera jamais publié !

Walter Bassan, 80 ans, est un ancien résistant déporté à Dachau, depuis il conserve la mémoire de ses camarades morts au combat. En ce 4 mai 2007, Walter Bassan décide de son retour en résistance.

Il se sent outragé par ce candidat qui s'incline ostensiblement devant les tombes d'hommes qui ont défendu des idéaux de justice et d'égalité sociale pour tous, un candidat dont le programme politique consiste à démanteler le programme du Conseil National de la Résistance rédigé durant l'occupation par des hommes de bonne volonté, toutes tendances confondues, convaincus qu'il fallait redonner un souffle nouveau à un pays tombé dans l'abîme.

Je vous invite à lire le programme du conseil national de la résistance qui contient tous les fondamentaux qui ont présidé aux grands bouleversements politiques et sociaux dans les années d'après guerre. Je ne citerai que quelques uns parmi ceux-ci : liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l'égard de l'état, des puissances étrangères et des puissances d'argent; liberté d'association, de réunion et de manifestation; […] éviction des grandes féodalités économiques et financières dans la direction de l'économie; instauration d'un sécurité sociale et d'une retraite pour tous (chacun cotisant selon ses moyens et bénéficiant d'une aide selon ses besoins), subordination des intérêts particuliers à l'intérêt général; liberté de pensée, de conscience et d'expression; un salaire digne pour tous; etc.

Tout cela fut mis en place (ou presque) après la libération, des banques et des grandes entreprises (tel Renault) furent nationalisées en raison de leur activités scélérates voire collaborationnistes durant l'occupation, alors même que le pays était exsangue après quatre années de guerre qui avaient ravagé totalement l'économie de la France (les caisses de l'état étaient vides!).

Mais tout cela fut possible par la seule volonté d'individus fermement décidés à reconstruire un pays où prévaudraient l'équité et la justice sociale basées sur la légitimité d'un gouvernement issu du peuple et dont le seul objectif ne devait être que l'intérêt collectif et la réalisation du bonheur pour tous.

Le reste de l'ouvrage revient sur le démantèlement du programme du CNR, au cours des dernières décennies, par les gouvernements de droite comme de gauche qui au fil du temps se sont soumis à la puissance de l'argent (ils n'hésitent pas cependant à se réclamer du Programme du CNR, sorte d'adoubement censé redorer leurs blasons tout en masquant leurs perfidies abjectes). Petit à petit les idéaux du CNR furent piétinés dans la perspective de réussir à les jeter dans les oubliettes de l'histoire. Mais c'était sans compter sur l'esprit de résistance qui anime encore de nos jours une cohorte d'individus prêts à reprendre le flambeau de la lutte pour une société juste et équitable, pour tous ceux qui, comme le disait Lucie Aubrac, pensent que "le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent".

Ce qui semblait impossible dans notre pays, ravagé économiquement après la guerre, fut possible. Ce qui est possible dans notre pays, où aujourd'hui l'argent coule à flot dans les poches des nantis, est devenu impossible. Cette impossibilité éructée par les cerbères du temple néo-libéral est en fait une construction dogmatique qui n'a d'autre but que de préserver les privilèges d'une minorité d'assistés très fortunée, accro à la perfusion des fonds publics généreusement dispensés par les dirigeants acquis aux thèses fumeuses et funestes du libre marché. Ces mêmes dirigeants sortent des urnes dans lesquelles nous plongeons nos espoirs, et qui nous tournent le dos aussitôt la grande messe électorale terminée pour s'agenouiller devant les seigneurs de la finance qui conchient avec délectation la démocratie

Un ouvrage collectif rédigé par Emmanuelle Heidsieck (journaliste à Miroirsocial), Martine Orange (journaliste à Médiapart), Jean-Luc Porquet (journaliste au Carnard Enchaîné), François Ruffin (journaliste, rédacteur en chef du journal Fakir), Olivier Vallade (historien) et la participation de l'association Citoyens résistants d'hier et d'aujourd'hui.

Chacun à leur tour, ils retracent la genèse du programme du CNR, sa mise en application dès 1944 et sa déconstruction méthodique programmé par les aficionados du grand capital.


A LIRE DE TOUTE URGENCE (avant qu'il ne soit trop tard) :
http://reseau-citoyens-resistants.fr/IMG/pdf/…


Emission Radio
La Bas Si J'y Suis (France Inter)
http://la-bas.org/article.php3/…

http://la-bas.org/article.php3/…

L'humeur vagabonde (France Inter)
http://franceinter.fr/emission-lhumeur-vagabonde-g…


Le site de Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui
http://www.citoyens-resistants.fr/

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Les éditions

  • Les jours heureux [Texte imprimé], le programme du Conseil national de la résistance de mars 1944 Citoyens résistants d'hier et d'aujourd'hui [coordination, Jean-Luc Porquet] [Emmanuelle Heidsieck, Martine Orange, François Ruffin, et al.]
    de Porquet, Jean-Luc (Directeur de publication)
    la Découverte / La Découverte-poche. Essais
    ISBN : 9782707169143 ; 9,00 € ; 05/05/2011 ; 210 p. ; Broché
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