Van Gogh
de David Haziot

critiqué par Veneziano, le 29 août 2014
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Une vie écorchée à la recherche du beau
L'histoire de Vincent Van Gogh est moins belle que ses oeuvres, plus heurtée, tourmentée, écorchée. Il a très vite pressenti que la peinture serait son seul talent, auquel il a assez précocement voulu se consacrer, non sans créer d'inquiétudes chez son père pasteur et sa famille, assez austère et peu portée sur la création. Dès l'enfance, il marque son entourage par un caractère taciturne, fort inquiet.
Il a la chance de pouvoir compter sur son frère Théo, le membre de sa famille qui lui de son plus grand secours ; mais il n'ose pas lui avouer toutes ses difficultés.
Il s'avère avoir un sens quelque peu entier, voire possessif, de l'amitié, notamment avec Paul Gauguin. Malgré de belles rencontres et un peu de reconnaissance, de temps à autres, mais tout de même assez rare, il tombe assez souvent dans des crises de dépression, ce qui lui vaut un séjour en hôpital psychiatrique à Saint-Rémy-de-Provence. C'est l'une d'elles qui lui sera fatale, en le menant vers un suicide raté sur le coup, qui finit par l'emporter.

Cette biographie est assez riche, nuancée, lucide. La narration en est fort claire. Le récit qu'elle relate en fait quelque chose de particulièrement austère, mais ce qui est su dès le départ. Ce livre permet de découvrir une vie dans toutes ses richesses et ses ombres, ainsi que le mode créatif d'un peintre renommé. Il est à conseiller, pour celles et ceux au moral aguerri (mieux vaut ne pas être trop fragile tout de même).