La découverte de la lenteur
de Sten Nadolny

critiqué par Isad, le 22 décembre 2013
( - - ans)


La note:  étoiles
Réfléchir longuement n’empêche pas d’agir
Ce livre est une biographie romancée de John Franklin (1774-1814), navigateur anglais qui a reconnu les côtes arctiques après une première expérience de la navigation comme mousse pendant la guerre. Il écrit un livre qui a du succès, racontant son périple dans le froid et ses rencontres avec les indiens et les esquimaux. Il a ensuite gouverné quelques années avec humanité ce qui est devenu la Tasmanie, colonie pénitentiaire, avant d’être démis de ses fonctions car il apportait trop de changement. Et il repart pour un dernier voyage de découverte à la recherche d’un passage.

Il aura une première épouse qui a un cercle littéraire qu’il aime mais ne partage pas ses goûts puis une seconde, qu’il considère plus comme une compagne solide, femme de tête qui a voyagé en Europe et entretient une correspondance avec plusieurs personnalités.

La caractéristique principale du personnage est d’être lent dans ses gestes et ses pensées. Il sait ce qu’il veut et possède une volonté tenace pour arriver à ses fins. Il n’a cure de l’impression qu’il donne et n’attache aucune importance à l’agacement des autres devant son manque de vivacité.

Un livre intéressant qui possède une certaine densité.
IF-1213-4134

« Il avait réfléchi à ce qu’était la liberté. On la possédait lorsqu’on n’était pas obligé de dire à l’avance à quelqu’un ce qu’on envisageait de faire. Ou bien lorsqu’on le taisait. La demi-liberté : lorsqu’on devait annoncer ses intentions un bon moment à l’avance. L’esclavage, c’était lorsque les autres vous dictaient ce que vous aviez à faire. » (58)