Histoires extraordinaires de Edgar Allan Poe

Histoires extraordinaires de Edgar Allan Poe
( Tales of mystery and imagination)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique , Littérature => Anglophone , Littérature => Nouvelles

Critiqué par Nothingman, le 29 juin 2003 (Marche-en- Famenne, Inscrit le 21 août 2002, 44 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 18 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (3 053ème position).
Visites : 16 224  (depuis Novembre 2007)

En route pour l'imaginaire

Ce recueil comprend une foule de petites histoires, toutes plus étranges les unes que les autres. Edgar Allan Poe nous emmène au gré de son esprit torturé dans des aventures qui flirtent souvent avec l'imaginaire et l'occulte. La première nouvelle "Double assassinat dans la rue Morgue" est une splendeur (par ailleurs déjà critiquée par Tophiv sur ce site). Un enquêteur aux méthodes rationnelles au-dessus de la moyenne va s'employer à résoudre un inexplicable meurtre. La vérité est au-delà de tous les soupçons. Cette nouvelle constitue les prémisses du genre policier.
Toutes les nouvelles oscillent donc entre des enquêtes policières, des chasses au trésor au suspense haletant (Le scarabée d'or), des récits homériques de voyage en ballon dont un sur la lune (Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaal), des expériences de magnétisme et de mesmérisme, des phénomènes climatiques étranges, une légende sur un cavalier fou (Metzengerstein), des histoires d'amour baignant constamment dans le mystère. Ma palme va à Ligeïa qui est une histoire dans laquelle un homme est hanté par le souvenir de sa fiancée disparue,...
Cependant, il faut avoir gardé quelque peu une âme d'enfant pour rentrer pleinement dans ces nouvelles fantastiques.Le recueil est cependant assez inégal, l'auteur tirant sur des ficelles qui s'avèrent parfois bien grosses. Ce livre a été traduit par Baudelaire.
Je vais terminer cette critique par cette citation de Paul Valery qui résume assez bien l'ensemble de ces nouvelles: "Edgar Poe a emprunté la voie royale du grand art. Il a découvert l'étrange dans le banal, le neuf dans le vieux, le pur dans l'impur. Voilà un être complet."

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Poe, créateur de mystères

8 étoiles

Critique de Froidmont (Laon, Inscrit le 28 octobre 2022, 32 ans) - 27 février 2024

Commençons par la base de ce monument qui est assez français et qui le dit souvent, car presque tous les textes y font référence ou de près ou de loin à notre belle France, mais aussi en ce qu’il n’existe que chez nous : un hommage à un fou, fait par un autre fou.
J’ai beaucoup apprécié l’assez longue préface, qui dans cette édition vient en deuxième place. Elle est signée du nom de Charles Baudelaire et présente à la France Poe, son presque frère. Ce qui m’y a bien plu, c’est tout le décalage de la chronologie des huit premières pages et cette introduction qui nous présente Poe avec le recul de Roger Asselineau, avec le dithyrambe que fait Baudelaire qui marque son amour d’homme et de littéraire pour ce double trouvé en Edgar Allan Poe. Or l’amour rend aveugle, on ne le sait que trop !

Double assassinat dans la rue Morgue

C’est un fait surprenant qui frappa la rue Morgue. Le citoyen Dupin avait mis un point d’orgue à faire la lumière sur ce grand mystère qui fit déjà user tant d’encre à nos confrères. Nous avons recueilli le fruit de ce flambeau qui est incontestable et droit et sans défaut, quoiqu’un peu décevant. Aussi pour l’exposer, nous contenterons-nous d’un simple entrefilet.
Ce meurtre surprenant qui fit trembler Paris, qui laissait entrevoir dessous des diableries, trouve sa solution dans une corde à linge et dans l’agilité et la force d’un singe. Si vous souhaitez, lecteur, en savoir les détails, abordez donc Dupin qui se trouve sans faille dans l’obscur cabinet des lecteurs de Montmartre à lire ou discuter sous un chaud drap de martre.

Si les premières pages sont un peu ronflantes en ce qu’elles nous mettent en fièvre impatiente : on nous annonce un meurtre, on parle d’analyse ; c’est, ma foi, cohérent mais qu’on s’y éternise, c’est jeter l’horizon un petit peu trop loin et pousser le lecteur à devenir mutin ; la suite du récit est bien plus efficace. Le mystère nous prend et se met bien en place. On se prend à vouloir tout comprendre et savoir, à tisser théorie, hypothèse pour voir une conclusion qu’il n’était pas possible au lecteur de trouver à ce drame terrible. Lors je me sens floué ! On me pose une énigme et mon esprit actif use des paradigmes, et c’est futilement qu’il avait fulminé, car l’auteur n’a donné que la moitié des clefs. De grâce, Monsieur Poe, c’est un peu décevant de piéger son lecteur par de bas expédients.

La lettre volée

Madame, je me suis offert tous vos services et payé chèrement vos gages de complice pour que vous régliez, chose indigne de moi, un léger contentieux qui pèse sur mes bras. Vous connaissez, je crois, C. Auguste Dupin dont la réputation brille claire au matin tout autant que la vôtre brille dans la nuit. Par tromperie Dupin s’est ici introduit et m’a subtilisé une précieuse lettre. Je n’attends pas de lui qu’il puisse la remettre. Je sais qui désormais l’a en sa possession. Non, ce que je demande c’est sa punition. Non pour avoir osé contrecarrer mes plans, mais pour avoir giflé mon astuce sans gant.

C’est un peu un doublon du texte précédent : mystère bien posé dans un rythme prenant, mais dont la solution ne peut être trouvée. Et quoiqu’elle demeure capillotractée, elle est bien moins poussive que pour la rue Morgue. On en sort moins trahi, on atténue la morgue par un profond respect pour ce proto-Sherlock qui découvre toujours la solution ad hoc. Si Poe a inventé le fond du personnage, Doyle, lui, l’a mené vers de plus purs rivages en prêtant plus de soin aux étais du pourtour qui maintiennent debout l’édifice et ses tours.

Le scarabée d’or

- Cher Legrand, il y a longtemps qu’on ne vous vit. J’ai cru votre famille en chute dans un puits.
- Si Legrand peut tomber, il se dresse toujours. Chaque chute nous rend plus forts qu’aux anciens jours.
- Quel est ce scarabée que vous tenez sous cloche ? On le dirait en or, comme un lingot de poche.
- C’est qu’il attire l’or tel la Terre la Lune. En le trouvant, Monsieur, j’ai trouvé ma fortune. Et Jupiter, mon nègre, n’en dirait pas moins, car si le bon hasard n’avait guidé sa main pour ramasser l’insecte qui m’avait pincé, nous en serions encore à vivre dans les prés.

C’est un Dupin second au nom toujours français ; mais n’étant pas écrit au format policier, je tolère bien mieux l’absence d’éléments qui fonde le mystère exploré en lisant. Sans être tout bonheur, j’ai lu cette nouvelle assez facilement avec une joie telle, dans les premières pages, que je me disais : « Allons, tournons bien vite et perçons l’épaisseur de ce scarabée d’or et de cette terreur qu’il donne à Jupiter et de cette obsession qu’en conserve Legrand sans explication ! » Or comment n’en garder quelque déception quand l’énigme construite sur la carnation de ce gros scarabée trouve sa solution dans un manque flagrant de communication ? Ce ressort narratif deviendra un cliché et pas le plus adroit qu’on puisse utiliser ! Par ailleurs tout se fait autour du scarabée, mais jamais rien n’est dit au fond sur ce qu’il est : il n’est pas très commun et semble merveilleux, mais tout l’or d’un pirate à leurs yeux vaut bien mieux.
Autre point qui m’y crispe c’est l’aspect raciste. Poe nous rappelle assez ce temps esclavagiste. Jupiter est souvent désigné par « le nègre » ; si le mot est courant et passe pour intègre au temps de l’écriture, il reste tout de même lourd de répétition et me pose problème. D’autant qu’il est réduit au rôle d’imbécile qui confond droite et gauche mais se montre habile pour grimper par bonds vifs le long d’un épais tronc, et qu’on peut rudoyer sans beaucoup de raisons. Historique, je sais, mais dit en complaisance avec une profonde et trop lourde innocence que je veux bien comprendre mais pas pardonner, sans aller pour autant jusqu’à le censurer. Il est bon de relire et ne pas oublier ce qu’il y a de bourbe dans notre passé.

Le canard au ballon

La traversée de l’Atlantique par neuf braves aventuriers.
J’en suis resté comme apathique dans un ennui des plus complets. Il ne s’y passe vraiment rien, un simple article de journal trop prolixe à conter le bien, à vouloir marquer les annales. C’est un éloge de la science appuyé d’un peu trop de fard, détaillant trop les circonstances, et tout ça pour un canular !
C’est en-deçà du littéraire, c’est une coquille évidée, triste poignée prise à la terre en champ fertile déguisée. Pourquoi, pourquoi, cher Baudelaire, avoir adjoint ce sombre étron qui crotte l’œuvre de ton « frère » et de la pire des façons ?

Aventure sans pareille d’un certain Hans Pfaall

- Me reviens-tu chargé d’une bonne nouvelle ? Underduk aurait-il accepté mon retour ? Te renvoie-t-il à moi avec ce doux rappel ou un plus ambigu qui se perd en détours pour me dire in fine que je ne pourrai pas rebattre le pavé de cette Rotterdam pour laquelle mon cœur vibre encore d’émoi, bien plus qu’il n’eût battu autrefois pour ma dame ? Eh bien réponds, j’écoute ! Pourquoi cet air blessé ?
- Les humains m’ont fait peur, je me suis échappé.
- Et tu es revenu bredouille vers la Lune ? Tu oses m’imposer ta présence importune ? Il n’y a plus d’espoir et je reste à jamais. Pars et laisse-moi seul. J’ai ma terre à pleurer.

Me voilà partagé sur le cas de Hans Pfaall. D’un côté c’est grandiose : cette entrée théâtrale de ce ballon qui troue le lourd ciel de nuages et descend vers la ville qui croit au mirage, et ce petit bonhomme à l’allure insolite qui dépose un paquet et qui s’enfuit très vite avec au haut du chef le chapeau de Hans Pfaall. Mais d’un autre côté, la souffrance animale … C’est un avis de pure sensibilité, mais je ne saurais pas en mon for pardonner l’idiotie de cet Hans qui a coûté la vie à une pauvre chatte et à tous ses petits !
Sensiblerie à part, la nouvelle est fort bonne. Elle a sa mélodie qui dans mon cœur résonne, et cette mélodie enfanta un regret, celui de ne pas voir ce texte plus complet, d’avoir le sentiment de lire des fragments d’un récit plus épais, extirpés d’un roman. La matière était là, il fallait la saisir, et Poe nous l’a laissée ouverte à nos désirs.

Manuscrit trouvé dans une bouteille

Il posa les feuillets sur la table de bois. Après cette lecture, ils n’en revenaient pas. Leur auteur était-il sur un bateau fantôme dont le cours l’a mené là où jamais nul homme qui eût encore en lui l’étincelle de vie n’aurait dû pénétrer de force ou par envie ? Certains n’y croyaient pas : que prouvent quelques feuilles ? Un plaisant aurait pu lancer de quelque écueil cette fausse relique et son faux contenu pour piéger l’étourdi qui croit dès qu’il a lu ! L’un releva d’emblée qu’il était surprenant d’écrire avec grand soin imperturbablement alors que le bateau ballotté par les flots s’enfonce violemment dans le cercueil des eaux.

J’ai pris un grand plaisir à lire ce récit. J’y ai trouvé l’éclat que le Horla reprit : une action immersive en un journal de bord qui nous trace un parcours de l’angoisse à la mort, avec ce petit plus de la piraterie, des mystères des eaux et des vieilles magies !
Certes je reconnais l’incohérence dite d’écrire prestement des pensées bien construites dans un moment de stress qui ne le permet pas. Mais le plaisir fut tel que je pardonne ça !

Une descente dans le Maelstrom

Ci-gît en la terre un marin qui a vaincu le Maelstrom. Il mourut en bout de destin et a bien mérité son somme. Voyageur, retourne tes pas et va porter aux autres hommes qu’à cette falaise autrefois, l’Homme a vaincu le Maelstrom. Dieu qui voit tout depuis les cieux, accueille-le en ton royaume ce héros, ce brave, ce preux qui a vaincu le Maelstrom. Démon, tremble qu’un lourd péché commis sous l’emprise du rhum n’amène à toi ce chevalier qui a vaincu le Maelstrom. Et toi femme au cœur larmoyant qui attend de la mer son homme, implore l’aide du Puissant qui a vaincu le Maelstrom.

Par son seul titre cet écrit déployait en moi son mystère. Je voyais l’ombre et la magie du dieu nordique de la mer. Et c’est peut-être pour cela qu’il m’a tant déçu et déplu : j’attendais un air de saga, et ce n’est pas ce que j’ai lu. Encore un éloge à la science, au savoir qui sauve la vie, dès lors brillent par leur absence le dieu nordique et sa magie.

La vérité sur le cas de M. Valdemar

Prenez donc un mourant et magnétisez-le. Dès qu’il est comateux, relâchez le courant ; vous aurez la bouillie pour vos petits cochons. Pour un ! Pour deux ! Pour trois ! Pour quatre ! Pour cinq ! Pour six ! Pour sept ! Pour huit ! Pour neuf ! Bœuf !

La nouvelle est pesante. Ambiance d’agonie. Mystère de la vie. Pour ça, elle est plaisante ! Très peu de narration et beaucoup de dialogues, au théâtre analogue, donc tout en discussion, font un récit vivant qui nous prend et nous mène sans longs prolégomènes au-delà du mourant.

Révélation magnétique

- Poe dans cette brève nouvelle expose à nos yeux éclairés la matière imparticulée, et c’est très justement sur elle qui compose le corps complet que pour les huit prochaines heures je vous impose le bonheur de songer et de disserter. Expliquez-m’en tous les piliers, comment elle fait le divin sans oublier qu’elle en provient. Messieurs, à vos plumes. Écrivez !
Le jour déclinait aux fenêtres après sept heures de labeur, quand le patient professeur vit que pas une seule lettre n’emplissait ou ne semblait naître sur le papier dont la blancheur accusait l’absence d’ardeur d’un étudiant devant son maître.
- Pourquoi cet étonnant silence sur cette fille des forêts ? La matière imparticulée exige un peu plus de constance !
- La réponse est simple, monsieur, c’est que je n’y ai rien compris. Si j’écris, je prends le mépris, et si je n’écris pas vos feux. Sinon, monsieur, considérez que cette feuille n’est pas blanche, pleine d’une écriture franche faite en encre imparticulée.

Je soutiens à fond l’étudiant ! Ce discours n’a ni queue ni tête : c’est abscons, abstrus, obsolète et terriblement ennuyant. C’est tout l’art d’employer des mots dont le sens pris isolément vous semble clair et transparent, mais placez-les donc comme il faut dans le discours magnétisé d’un Vankirk à demi mourant, et ces mots pris dans ce courant vous sembleront être étrangers. En un peu plus illuminé, j’ai eu quelquefois l’impression de lire un texte de Platon écrit avec un narguilé.

Souvenirs de M. Auguste Bedloe

Lors de l’enterrement de Bedloe trépassé, se tenant en retrait, deux curieux discutaient : l’un, homme des cafés, écoutait, entendait ; l’autre, homme en son salon, observait et lisait.
- Le mort à ce qu’on dit conservait quelque lien avec son ancien lui tué par des indiens.
- Son ancien lui ? Voyons ! Vous dites des sottises ! Il n’y a qu’un seul « moi » ! Quand on meurt, il se brise.
- Mais il voyait pourtant la vie de cet Oldeb depuis longtemps perdu dans un obscur Erèbe. On dit que Templeton vit cette ressemblance et l’a magnétisé pour taire ses souffrances, ce qui a réveillé ces souvenirs latents.
- Vous croyez aux chimères et contes d’enfants !
- Comment expliquez-vous qu’il soit mort du poison que reçut cet Oldeb par une flèche au front pendant qu’on incendiait la belle Bénarès ?
- Vous devriez, monsieur, lire un peu plus la presse ! C’est par une sangsue qu’il fut empoisonné. Tout le reste est vision d’un esprit embrumé que le poison corrompt. La fièvre, le délire, un peu de suggestion, voilà vos souvenirs !

J’ai adoré ce texte empreint d’un beau mystère qui mérite son titre d’extraordinaire. On est cette fois-ci sur du bon fantastique : de l’interrogation, du doute et du mystique ; on reste jusqu’au bout dans cette indécision. Deux versions confrontées qui laissent la question livrée au chien rageur de nos propres croyances. C’est à nous de trancher selon nos tolérances.

Morella

J’ai aimé cette femme, et puis s’est effrité tout cet amour en moi que je lui conservais. Sa mort m’a soulagé, puis vint l’abattement quand dans chacun des traits de notre seule enfant, je voyais Morella, je revoyais ma femme. Lors revint plus ardente en mon cœur cette flamme. Je voulais la revoir, je voulais la serrer ; et j’ai commis l’erreur de vouloir prénommer ma fille Morella, comme autrefois sa mère. La pauvre l’a rejointe au-dessous de la terre. A moins que tel Orphée en la reconnaissant, j’ai perdu son fantôme comme sable au vent. Ô pauvre malheureux ! Pauvre cœur inconstant ! Tu te retrouves seul sans femme et sans enfant !

C’est un petit bijou, un minerai d’argent, un plaisir de le lire et relire en tout temps ! C’est une variation sur le mythe d’Orphée : si jamais je perdais cet être que j’aimais … La pointe originale qu’y a mise Poe, vient de ce que l’amour y était en défaut. Le mari endeuillé s’éprend d’un souvenir, porte vers son enfant d’incestueux soupirs, mais l’aime comme un père et reste sur ses mânes, sans aller aussi loin que le roi de Peau d’Âne. Poe réécrit ce conte et le rend moins choquant ; il en devient tragique et bien plus larmoyant.

Ligeia

Mon amour, ma chérie, te voilà revenue. Tu as percé la mort des Enfers ou des nues, et tu as retrouvé au corps de Rowena, un corps qui te convint et dont tu t’emparas ! Pardonne, mon amour, pardonne mon écart, si je fus faible au point de mêler au placard mon nom qui était tien avec celui d’une autre, ce nom qui n’aurait dû à jamais qu’être nôtre !

C’est un petit bijou, une pépite d’or, un plaisir de le lire et le relire encore ! Au nombre des histoires extraordinaires, Ligeia est de loin celle que je préfère : c’est si beau, si lyrique et si bien rédigé qu’il faudra le Corbeau pour le concurrencer.
Une autre variation sur le thème d’Orphée. C’est Morella en mieux, quoiqu’il fût un méfait de dire de ces textes qu’ils fussent jumeaux. Ils explorent chacun certes les mêmes maux, mais ils ne le font pas de la même manière : Morella est ténèbre et Ligeia lumière ; l’un porte le regret, le deuxième l’espoir ; l’un nous donne l’idée de ce que c’est que choir, quand l’autre veut montrer l’homme se relevant ; l’un est donc le Couchant et l’autre le Levant.
Tant m’a enthousiasmé ma seconde lecture de cette œuvre brillante et belle sans mesure qu’il me devint urgent d’aller réécouter la chanson que Farmer en hommage chantait au poète Edgar Poe pour pouvoir retrouver couchés dans d’autres mots le corps de Ligeia et son esprit entier à la fois lumineux et sombre de beauté.

Metzengerstein

Je suis l’ombre du comte avalé par le feu. J’ai conservé mon âme à l’abri des hauts cieux pour boire ma vengeance et avaler mes haines : Metzengerstein mourra dans le feu qui m’emmène, sa maison s’éteindra dans un brasier grégeois où je l’emporterai pour griller avec moi. Ô Diable, je te donne mon âme en échange ! Exauce ma prière dans ce feu étrange ; dévore tout en moi, dévore tout en lui et que sa maison meure en la flamme qui luit !

Sur le papier ce texte avait tout pour me plaire. Sans l’avoir détesté, disons qu’il m’indiffère. Est-ce l’épuisement de le voir en dernier ? Étais-je simplement un peu trop fatigué, pas assez réceptif pour pouvoir l’apprécier ? Est-ce parce qu’il vient après mon préféré ?
Le titre m’intriguait, je l’attendais pourtant ! Son son m’interpellait : quel joli contenant ! Qui voyant un beau coffre n’aurait pas envie d’en voir le contenu fût-il frais ou pourri ? Mais rien ne s’est produit, ni haine ni amour.
Par justice pour lui, je referai un jour ce voyage en Hongrie dans les nuits incendiées pour pouvoir éclaircir ce que j’en ai pensé.


Conclusion

L’ensemble est inégal mais vaut bien qu’on le lise. Poe joue toujours grand jeu, rafle parfois la mise, mais quelquefois se vautre lamentablement ; or toujours il écrit plein et sincèrement. C’est aisé de le voir, car en chaque nouvelle, c’est un peu toujours lui qui nous lance un appel : il est le narrateur et nous le confident ; ça, la « Révélation » nous le rend évident. En effet, au dialogue, il est appelé « P » : qui est-ce sinon Poe qui s’y est démasqué ? Et c’est aussi toujours le même narrateur, un passionné de science et un explorateur. Ou précisons plutôt, c’est un Poe fantasmé, c’est le Poe de ses rêves, vivant dans le papier.

Baudelaire avait raison...

9 étoiles

Critique de R. Knight (, Inscrite le 18 janvier 2012, 29 ans) - 23 février 2012

Oui, Baudelaire avait raison. Ces histoires sont bien extraordinaires.
Empreintes de rêves, de terreur, d'irréalité froide et de merveilleux, les nouvelles d'Edgar Allan Poe dans ce premier tome des Histoires Extraordinaires, nous montrent une autre facette de notre Monde. Une facette dans laquelle les mourants détiennent le savoir suprême, l'Homme est capable de s'élever grâce à une mongolfière dans l'espace et l'amour devient irrévocable et dévastateur.
Et il y'en a pour tous les goûts ! On débute sur 'Double assassinat dans la rue Morgue' qui ne me laisse pas un très bon souvenir. Peut-être que la chute finale n'était pas assez recherchée à mon goût ?
On embraie ensuite avec 'Lettre Volée' puis vient le fameux 'Scarabé d'or' dont j'ai trouvé l'intrigue bien tournée mais peu emballante.
Ainsi de cet ouvrage me resteront : 'La vérité sur le cas de M. Valdemar' ainsi que 'Révélation magnétique' qui parlent toutes deux de la médecine magnétique. Dans 'Révélation magnétique' on revient sur le principe de l'existence en elle-même. Qu'est-ce-que la volonté de Dieu ? Qui est Dieu, d'ailleurs ? Qu'est-ce-que l'enveloppe charnelle ? Cette histoire détient et nous présente avec brio les réponses à nos plus profondes interrogations. Niveau amour, les nouvelles 'Morella' et 'Ligeia' sont divines, mais certainement un peu trop semblables, présentant la même intrigue à peu de choses près. L'amour, selon Poe, est irrévocable, destructeur et maléfique. Ces deux nouvelles en sont la preuve-même.
Mais ce qui prime, au-delà des questions existencielles, des intrigues policières et de l'amour, dans l'art de Poe, c'est la façon fabuleuse avec laquelle il manie la matière que nous nommons le rêve. Des situations totalement improbables nous apparaissent raisonnables sous l'emprise de son écriture :
'Aventure d'un certain Hans Pfaall' , récit relatant l'aventure d'un homme qui parviendra à se poser sur la lune par ses propres moyens.
'Metzengerstein' et 'Les souvenirs de M.A. Bedloe' sont tout autant surprenantes !
Je dirais donc que cet ouvrage est on-ne-peut plus inspirant si l'on aime cotôyer le rêve et les situations grotesques qui en découlent et qui deviennent, pourtant, sous la plume de Poe, de véritables symphonies. Il faut juste trouver celles qui nous toucheront le plus.

Extraordinairement indigeste !

4 étoiles

Critique de Amnezik (Noumea, Inscrit le 26 décembre 2006, 56 ans) - 8 février 2012

Après une longue (très longue… trop longue !) préface de Charles Beaudelaire (qui est le traducteur de la plupart des œuvres d’EA Poe) on entre dans le vif du sujet avec un recueil de 13 nouvelles et comme bien souvent avec ce genre d’ouvrage les récits (sous forme d'énigmes plus ou moins policières parfois teintées de fantastique) sont de qualité inégale (je n'entrerai pas dans le détail nouvelle par nouvelle). Le recueil s'achève par une toute aussi longue (et inutile ?) postface que j'ai choisi de zapper vu qu'elle n'est qu'une version remaniée de l'indigeste préface !
Si les raisonnements sont quelquefois (souvent) un peu (beaucoup) tirés par les cheveux j'ai surtout eu du mal à accrocher au style de l'auteur qui tend à se perdre dans des phrases trop alambiquées et de longues descriptions/digressions qui viennent alourdir inutilement la lecture (pour l'anecdote si aujourd'hui EA Poe est considéré comme un auteur de génie il n'a, de son vivant, jamais connu le succès grâce à ses écrits). Du coup je n'avais qu'une hâte c'était d'en finir avec cette lecture, quitte à parcourir en diagonale certains passage ; peut être suis-je passé à côté de quelque chose ce faisant mais très franchement j'en doute ! Je ne me permettrai toutefois pas de dire que c'est mal écrit, ce n'est simplement pas un style auquel j'adhère...

Mythique

10 étoiles

Critique de Bookivore (MENUCOURT, Inscrit le 25 juin 2006, 41 ans) - 31 mai 2009

Lu en 4ème (j'avais 13 ans, donc), et depuis, je relis ce recueil assez souvent (une fois/an), toujours avec le même plaisir. Ma préférence a toujours été pour "Ligeia" (un film de Roger Corman, grandiose, en a été fait), "Metzengerstein", "Souvenirs de Mr Auguste Bedloe", "Double assassinat dans la rue Morgue" (malgré de trop grosses incartades métaphysiques) et "Le scarabée d'or". Mais tout est bon ici !

Histoires extraodinairement... assomantes!

2 étoiles

Critique de Law (Marseille, Inscrite le 17 janvier 2009, 30 ans) - 30 mai 2009

Ce n'est vraiment pas un livre pour moi... Les histoires, bien qu'originales et prenantes, sont dissimulées derrière une tonne d'explications scientifiques dans lesquelles l'auteur veut à tout prix nous démontrer à quel point il est intelligent! Résultat: il y réussit parfaitement, et c'est pourquoi je me suis ennuyée prodigieusement, après que j'ai réussi à trouver assez de courage pour parvenir à la fin du recueil...

Les deux premières histoires de l'oeuvre (Double assassinat à la rue morgue et La Lettre volée) méritent quand même qu'on s'y attarde davantage. L'histoire est menée comme une véritable enquête policière, et les démonstrations du génie de l'auteur sont plus courtes, donc moins exaspérantes.

Un savoureux mélange des genres

7 étoiles

Critique de Ngc111 (, Inscrit le 9 mai 2008, 38 ans) - 10 mars 2009

Double assassinat dans la rue Morgue :
J’ai beaucoup aimé l’atmosphère de cette nouvelle, le noctambulisme (au sens non péjoratif du terme) de ses « héros » et la relation entre Dupin et le narrateur.
Si dans le fond cette histoire reste une simple énigme policière, on ne peut s’empêcher d’apprécier les relations cause à effet et les suites de déductions opérées par le brillant investigateur qu’est Lupin. De plus l’on sent bien à plusieurs passages les considérations que l’auteur a inséré dans le récit.
Note : 4.5/5

La lettre volée :
Bizarrement j’ai trouvé l’explication de la résolution de cette nouvelle énigme beaucoup plus tirée par les cheveux. L’auteur essaie de nous montrer que la simplicité peut parfois nous détourner de la vérité mais j’ai été moins convaincu cette fois ci. Toutefois, le fait de retrouver des personnages appréciés précédemment ainsi que la brièveté de cette nouvelle font qu’elle reste bien agréable à lire !
Note : 3.5/5

Le scarabée d’or :
L’une des plus célèbres histoires de E. Poe et à juste titre tant elle se révèle intelligemment écrite. Sorte de chasse au trésor agrémentée d’énigmes passionnantes, on se plaît à déchiffrer le code et à chercher à comprendre les éléments de l’histoire en même temps que les personnages. Ceux-ci imposent là encore leur charisme, leur charme et l’on suit cette aventure avec passion. La nouvelle que j’ai le plus « dévoré » !
Note : 5/5

Le canard au ballon :
Une nouvelle, légère, simple et brève qui ne m’a pas inspiré faute de retrouver le style de Poe dans ce récit. Une histoire trop « neutre » !
Note : 2/5

Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfall :
On le voit à travers ses récits, E. Poe était un homme intelligent. Néanmoins avec cette histoire l’auteur se perd un peu trop à mon goût dans des précisions scientifiques et notamment physiques qui, je l’avoue, m’ont parfois ennuyé et souvent échappé. Pour résumer, une nouvelle difficile à appréhender mais dont la lecture s’est pourtant révélée plus intéressante que celle du canard au ballon. Un peu paradoxal mais c’est pourtant vrai !
Note : 3.5/5

Manuscrit trouvé dans une bouteille :
Cette nouvelle se déguste à travers son atmosphère parfois lugubre et angoissante où beaucoup de choses restent non dites. Cette histoire de vaisseau fantôme (?) captive et je l’ai trouvé bien écrite. En règle générale je suis plutôt friand des histoires vagues où l’on ne dévoile pas trop d’éléments et où l’on joue sur le mystère… avec celle-ci j’ai été servi !
Note : 4/5

Une descente dans le Maelström :
L'histoire est un peu trop longue à démarrer à mon goût. Par la suite le récit gagne en rythme et en... humour. En effet j'ai trouvé amusant le calme du héros piégé qui n'hésite pas à faire un jeu de sa situation.
Note : 3/5

La vérité sur le cas de M.Valdemar :
Une histoire bien menée, effrayante parfois et qui distille un certain malaise si l'on se plonge vraiment dedans. Typique de Poe !
Note : 4/5

Révélation magnétique :
Sans doute l'une des plus captivantes ! Poe, à travers cette expérience, nous livre une autre façon de concevoir Dieu et l'être humain. Un peu difficile de prime abord, cette nouvelle procure de belles sensations.
Note : 5/5

Les souvenirs de M. Auguste Bedloe :
Un récit qui ne m'a pas laissé de souvenir impérissable mais qui se lit bien.
Note : 2/5

Morella :
Une histoire morbide avec quelques belles phrases et un côté "esthétique" très prononcé.
Note : 2/5

Ligeia :
L'une des nouvelles les plus appréciée de Poe. Pourtant j'avoue que ce n'est pas celle qui m'aura le plus convaincu loin de là! Certains passages m'ont ennuyé et j'ai trouvé les thèmes (maladie, haine/amour, mort) trop proches et déjà surexploités dans la nouvelle que je venais de lire (Morella).
Note : 1.5/5

Metzengerstein :
Une histoire qui m'a vaguement rappelé Sleepy Hollow. Comme souvent avec Poe les non dits distillent une atmosphère oppressante. Le tout forme une excellente nouvelle!
Note : 4/5

Globalement on prend beaucoup de plaisir à lire ces histoires extraordinaires malgré l'inégalité dans la qualité des récits. Mais j'ai aimé les thèmes abordés par l'auteur tantôt traditionnels (policier, chasse au trésor) tantôt originaux et plus complexes (le magnétisme notamment). Certains personnages se sont vraiment imposés (Dupin notamment) et l'on aimerait les voir évoluer plus souvent. Mais l'important, et ce que je considère comme le point positif de ce recueil, c'est cette "patte" E.A.Poe que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Du fantastique quasi réel!

Le Sherlock Holmes d'avant garde

7 étoiles

Critique de Boboss (, Inscrit le 30 octobre 2008, 48 ans) - 25 février 2009

je rejoins les critiques précédentes lorsque qu'elles décrivent les aventures de Dupin comme inégales, mais comment ne pas être fasciné par l'apparition des grands analystes criminels qui donneront naissance quelques années plus tard à monsieur Sherlock Holmes. Certaines aventures d'Holmes sont de manière très troublante des reflets améliorés des premiers récits de POE comme la lettre volée de POE qui donnera le scandale en bohème de Sir Arthur Conan Doyle. Cet ouvrage est à ne pas manquer pour les inconditionnels du genre.

Manuscrit trouvé dans une bouteille

7 étoiles

Critique de Sabrine (, Inscrite le 20 octobre 2008, 29 ans) - 25 octobre 2008

Ce livre comporte plusieurs petites histoires, toutes plus belles les unes que les autres. Edgar Poe nous emmène dans un monde de folie où tout et étrange.

Cette histoire se déroule sur un bateau en mer, l'élément perturbateur c'est quand le vent emporte une grande partie de l'équipage.
Le héros est un garçon qui est dans une famille étrange avec une éducation peu commune. Il aime les ouvrages des philosophes allemands, pour leur éloquence de folie. Il manque peut-être d'imagination. Il aime aussi les couchers de soleil.

En partent en voyage de Batavia sur un bateau qui avait quatre cent tonneaux. Avec un paysage magnifique, l'eau était transparente. Le capitaine me disait qu'il n'y avait pas de danger, mais toute les craintes que je lui disais ne changeaient rien. Il me racontait la même chose >.
Quand tout d'un coup un bruit fait tremblaer le centre du bateau, le vent a emporté tout l'équipage. J'étais seul dans ce froid quand un homme me cria ....

Une découverte

7 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 1 janvier 2008

Cette année, j’ai découvert deux grands auteurs de nouvelles, Edgar Allan Poe et Franz Kafka. Edgar Allan Poe était novateur, il a créé des archétypes, mais ses nouvelles sont plutôt inégales. Sa grande faiblesse est le manque de profondeur de ses personnages, leurs réactions peu crédibles et des mises en situation incroyables. Mais quelques fois, j’ai été emportée par l’atmosphère. La traduction de Baudelaire rend bien les textes de Poe.

Double assassinat dans la rue Morgue (1841) : Ma première nouvelle de Poe. L’introduction est compliquée, mais quand j’ai rentré dans l’histoire, c’était intéressant. Malheureusement, je connaissais déjà la fin à cause d’une référence dans un autre livre (Les fourmis?). C’est très bien écrit, mais on n’a pas assez d’indices pour résoudre l’enquête nous-même. 3.5/5

La Lettre volée (1845) : J’ai été heureuse de voir Dupin de retour. On finit par être attachée au personnage, il me fait penser à Hercule Poirot. La nouvelle est correcte. 3.5/5

Le Scarabée d'or (1843) : Peut-être un prédécesseur dans ce style, mais j’ai beaucoup de difficulté à me lier aux personnages. La meilleure partie est celle de la cryptographie. 2.5/5

Le Canard au ballon (1844) : Je crois que l’histoire ne peut être intéressante que lorsque tu connais le contexte, c’est-à-dire que c’est un canular. L’histoire seule est un peu trop scientifique et j’ai encore un problème avec les personnages. 1/5

Aventure sans pareille d'un certain Hans Pfaall (1835) : Puisque que l’on sait aujourd’hui que c’est scientifiquement impossible, j’ai ressenti un malaise. C’est trop sérieux. Dans le style, je vais sûrement préférer De la Terre à la Lune de Jules Verne. 2.5

Manuscrit trouvé dans une bouteille (1833) : J’ai aimé l’ambiance. Je l’ai imaginé avec la marche funèbre de Frédéric Chopin. 3/5

Une descente dans le Maelstrom (1841) : Visuel, mais pas vraiment mon genre. 2.5/5

La Vérité sur le cas de M. Valdemar (1845) : J’ai eu la chair de poules. 5/5

Révélation magnétique (1844) : Indigestible divagation ? 0.5/5

Souvenirs de M. Auguste Bedloe (1844) : Je n’ai pas réussi à m’immerger dans le récit. 1/5

Morella (1835) : Lyrique, mais trop mièvre à mon goût. 1.5/5

Ligeia (1838) : Dans le style je préfère Morella. 1/5

Metzengerstein (1832) : Une des premières nouvelles de Poe. Gothique comme j’aime. 4/5

Déçu

3 étoiles

Critique de Calepin (Québec, Inscrit le 11 décembre 2006, 42 ans) - 12 janvier 2007

Histoires extraordinaires est le premier recueil de nouvelles que j'ai lu de cet auteur bien connu. J'ai entamé sa lecture, mais je n'ai pas voulu le terminer tant j'ai trouvé ce livre ennuyant. Toujours la même routine ! L'auteur commence par placer un contexte mystérieux qui m'a souvent intrigué, mais à la fin de chaque nouvelle, il passe un nombre incroyable de pages à essayer d'expliquer la solution de son énigme. C'est ce désir de vouloir prouver à tout le monde son géni, en particulier sa faculté étonnante de résoudre un mystère, qui a fini par me tomber sur les nerfs. Par exemple, sur 36 pages que comptent la nouvelle "le Scarabée d'or" environ 12 servent à étaler les interminables élucubrations de son personnage. Interminable et vraiment pas pour moi...

le double assassinat de la rue morgue..

7 étoiles

Critique de Lilie-de-rennes (Rennes, Inscrite le 22 novembre 2005, 41 ans) - 22 novembre 2006

Petit désaccord à propos de cette nouvelle: elle m'a bien laissée sur ma faim! L'intrigue est très intéressante, l'histoire bien écrite, la perspicacité de Dupin nous accroche.. mais le dénouement un peu tordu par les cheveux! j'aurai souhaité autre chose comme explication de ce fameux double assassinat, là je l'ai, pour ma part, trouvée un peu trop facile!

Dans la rue morgue

5 étoiles

Critique de Fred236 (Nantes, Inscrit le 13 janvier 2006, 37 ans) - 13 janvier 2006

Joli recueil d'histoires d'un grand écrivain.

La vivacité et le talent de Poe sont très bien illustrés dans "double assassinat dans la rue morgue" par exemple.
Mais toutes les histoires ne se valent pas et j'avoue m'être ennuyé ferme à la lecture du "canard au ballon", où la technicité du récit semble l'altérer.

Je suis donc resté sur ma faim. On peut sûrement mettre cela sur le compte de mon intérêt limité pour le fantastique, par ailleurs.

Cependant, dans le registre du fantastique il ne faut pas douter que cet ouvrage de Poe est indispensable.

Dépassé

7 étoiles

Critique de Pierre666 (Strasbourg, Inscrit le 13 octobre 2005, 42 ans) - 24 novembre 2005

Edgar Allan Poe, était novateur en son temps...mais je dois dire qu'aujourd'hui,son oeuvre parait "dépassée" (çà ne regarde que moi). Je me permet toutefois de lui marquer mon profond respect, parce qu'il est indéniable qu'il a influencé un grand nombre d'auteurs...

Pour ce qui est de l'intérêt purement "ludique', je ne conseille donc pas ce receuil de nouvelles...sauf aux plus curieux...

Dans le Maelstrom de Poe

9 étoiles

Critique de Oxymore (Nantes, Inscrit le 25 mars 2005, 52 ans) - 15 novembre 2005

Ce recueil d'Edgar Allan Poe traduit par Charles Baudelaire comprend 13 nouvelles dont le très fameux Double assassinat dans la rue Morgue dont j'ai déjà parlé.
Il se divise en différents thèmes: L'investigation policière, trésor de pirates, premiers voyages en ballons, le fantastique de la mer et enfin hypnose et métempsychose.
L'ensemble est assez inégal mais d'une somptueuse beauté littéraire, merveilleusement retranscrite par Baudelaire. J'avoue (au delà du merveilleux Assassinat de la rue Morgue) avoir été subjugué par 4 nouvelles.
D'abord Le scarabé d'or qui est une véritable chasse aux trésors au pays des pirates où l'ingéniosité des indices donnés est succulente.
Ensuite L'aventure sans pareille d'un certain Hans Pfall qui nous emmène dans un merveilleux voyage en ballon de la Terre à la lune avec toute la naïveté relative à l'anticipation de l'époque.
J'ai aussi adoré Une descente dans le Maelstrom qui nous emporte sur un bateau exposé à tous les dangers de la mer et entrainé dans un tourbillon épouvantable (Poe dans toute sa splendeur).
Enfin sur un même plan, 2 nouvelles qui n'en font presque qu'une; Morella et Ligeia dans lesquelles hypnose et amour ne font qu'un; Poe use d'une écriture proprement merveilleuse pour vanter l'amour, peindre les traits à la fois beaux puis spectraux de la bien-aimée; on y apprend également beaucoup sur la métaphysique et la métempsychose.

Bref ces histoires extraordinaires sont merveilleuses et même si j'ai apprécié plus particulièrement certaines d'entre elles, toutes ces nouvelles sont du bonheur pur qu'on peut lire d'une traite ou au gré des humeurs et des saisons. Un véritable livre de chevet.

Le plaisir de l'étrange

8 étoiles

Critique de Aaro-Benjamin G. (Montréal, Inscrit le 11 décembre 2003, 54 ans) - 9 janvier 2005

Bien que plus juvénile et moins macabre que “Les Nouvelles histoires extraordinaires”, ce recueil de nouvelles est une bonne initiation à l’œuvre de Poe. On y retrouve « Double assassinat dans la rue Morgue », considéré comme la genèse du récit de type polar tel que nous le connaissons aujourd’hui. De même que « Le Scarabée d’or », une histoire de pirates qui a bercé mon enfance. L’ensemble est assez inégal. Par contre, l’écriture poétique de Poe est tout simplement parfaite.

Une source d'inspiration

8 étoiles

Critique de Fa (La Louvière, Inscrit le 9 décembre 2004, 48 ans) - 14 décembre 2004

Ces histoires extraordinaires ont très clairement inspiré bon nombre d'écrivains fantastiques ou non.

Quant au fond, certes, l'histoire du fantastique a poussé l'extraordinaire plus loin, mais l'on voit cependant poindre une imagination certaine, nourrie du vécu particulièrement déséquilibré de l'auteur. On sent vraiment dans ce que Poe raconte sa propre déliquescence.

En outre, la tradiction de Baudelaire en fait un petit bijou stylistique.

Booh!

8 étoiles

Critique de FightingIntellectual (Montréal, Inscrit le 12 mars 2004, 41 ans) - 26 juin 2004

Curieux de dépoussiérer les classique de l'horreur, Poe s'imposait a moi. Excellant recueil d'histoires d'épouvantes ou tout simplement extraordinaires, Poe montre là où tout débute, la racine du genre horreur et fantastique. Un incontournable

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