Les feux du pouvoir
de Jean-Marie Rouart

critiqué par Bernard2, le 18 décembre 2013
(DAX - 74 ans)


La note:  étoiles
Ambition dévorante
Le roman commence dans la seconde moitié des années cinquante. En France, essentiellement d'abord sur une île non définie, puis à Paris.
Luc, dix-sept ans, est dévoré par l'ambition. Cependant à priori rien ne le prédispose à gravir les échelons de la société. Il n'est pas né avec une cuiller en or dans la bouche, n'a pas de diplômes à faire valoir, et sort de prison... Mais son goût pour la peinture va lui donner l'occasion de rencontrer Madame de Ruiters, et de réaliser son portrait. Ce qui lui conduira à faire la connaissance de personnes influentes, pour arriver finalement à être au service d'un ministre. Jusqu'à la chute...
On assiste aux tractations, bassesses et trahisons en tous genres faisant le quotidien du monde de la politique. L'auteur, ancien journaliste, est manifestement bien renseigné, même si ses personnages ne sont que de fiction.
Le style est élégant, très agréable à lire. Les personnages ont des caractères soigneusement composés. On retrouve parfois des intonations qui font penser à Balzac. Pourquoi vouloir plus de pouvoir, plus d'argent alors qu'on en a déjà bien assez, se rendre malheureux pour cela, et finir comme « un pantin entre les mains des puissances d'argent, du pouvoir politique »  ? Jean-Marie Rouart essaie de répondre à ces questions au travers de ses personnages.