Cyber, Tome 2 : Le métal sous la peau
de Sylvain Cordurié (Scénario), Živorad Radivojević (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 18 décembre 2013
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
CYBER ATTAQUE!
Terrence Matterly est un homme en guerre. Comme il l’avait promis à la fin du premier volume il a entrepris « d’éliminer » tous ceux qui se sont servis de lui pour leurs basses besognes et qui sont aussi responsables de l’assassinat de sa mère.

Aidé par les « Eathers », un groupe d’éco-terroristes, dont il a rejoint les rangs, et grâce à sa super armure révolutionnaire, aucun blindage ne lui résiste, et aucune cible n’est à l’abri.
Or, sa prochaine cible, se trouve être le gouverneur Goodson, candidat républicain, et favori de la course à la Maison Blanche. Toutefois, se sachant menacé, celui-ci est sous la protection de Cole Holcombes, responsable du programme de cybernétique, et ancien mentor de Matterly.

Holcombes a mis au point une nouvelle cyber-armure « Béhémoth », encore plus puissante et plus efficace que la précédente. Il va la confier à Silas Orozc son nouveau protégé. Egalement ancien militaire, celui-ci était le rival de Matterly, qui lui avait été préféré pour porter l’armure «Arès », à cause de ses tendances psychotiques !

Sa nouvelle et unique mission : éliminer définitivement Matterly et son armure…

L’album précédent était plutôt une grande et longue introduction, nous montrant comment Terrence « Arès » Matterly, le bras armé du gouvernement avait été amené à trahir et à changer de camp. Ce deuxième volume est plus axé sur l’action, comme un véritable blockbuster américain, on ne nous laisse même pas le temps de respirer entre deux scènes de combat.

Si les dessins de Zivorad RADIVOJEVIC sont toujours aussi bons, voire mêmes meilleurs que dans le premier volume, avec notamment un rendu saisissant des villes du futur et des scènes de combat, c’est toutefois quand il dessine les visages et les expressions des personnages qu’il devient le plus étonnant, avec une fluidité et un rendu très au-delà du naturel !...

C’est malheureusement du côté de Sylvain CORDURIÉ et du scénario qu’encore une fois cette série devient franchement médiocre. Outre un scénario des plus classiques (qui n’est pas sans rappeler Robocop ou iron Man), et sans grande surprise dans le déroulement, il ne donne pas le temps d’installer les personnages.
Si l’aspect futuriste est mieux exploité dans ce deuxième volume (avec p. ex. d’étonnants robots gardes du corps…), le scénario n’approfondit pas la psychologie des personnages, ne leur donne pas le temps d’exister et à nous de les accepter. On ne comprend ni le comment ni le pourquoi de certaines choses (p.ex. qui sont exactement les « Eathers »? Que veulent-ils? Quels buts recherchent-ils exactement ?...).
Certaines histoires entamées dans le tome I ne sont pas finies, ni expliquées (pourquoi l’armée a-t-elle tué la mère de Matterly, quel était exactement le rôle du Capitaine Helena Clasko auprès de Matterly, qui est réellement Diamond la chef des « Eathers » ? Qu'en est-il de la jeunesse de Matterly?…)

Enfin, et pire que tout, on ne croit pas une seconde, mais alors pas une seconde à la fin "surprise", concoctée par le scénariste, avec un retournement complet de situation digne d’un épisode de la série télévisée américaine Dallas…

Rien à faire, je suis passé complétement à côté de ce diptyque !...