Kirihito Vol.4
de Osamu Tezuka

critiqué par Fanou03, le 21 novembre 2013
(* - 48 ans)


La note:  étoiles
"aucun dieu n'a jamais promis le salut pour les hommes-chiens"
La communication du Professeur Tatsuga’ra sur les origines virales de la Monmô, dans le cadre du prestigieux congrès national de médecine, a fait sensation. L’intervention a été relayée dans les médias du monde entier. La nouvelle arrive jusqu’en Syrie où Kirihito Osanaï, qui se dévoue tout entier maintenant aux soins des habitants d’un camp de réfugiés, comprend qu’il a été manipulé par son ancien maître. Plein de fureur il décide de rentrer au Japon, bien décidé à exercer sa vengeance. De son côté, le docteur Urabe, devenu dangereux et agressif, est interné discrètement pour cause de schizophrénie. Il parvient à échapper à la surveillance de ses gardiens et contacte Izumi, la fiancée de Kirihito.

L’épisode final de la tétralogie est sans doute moins riche en événements que les autres volets. Il gagne cependant en gravité et en réflexion ce qu’il perd en péripétie. Le dessin, tour à tour réaliste, épuré ou tourmenté, est en tout cas efficace et très séduisant. Il sert à nouveau parfaitement le récit.

Dans cet dernier opus, les personnages arrivent au bout de leur chemin. Les interrogations que l’auteur pose sur la condition humaine et son sens continuent de servir d’ossature à la narration. La compassion, la rédemption, l’épreuve et la maladie sont autant de thèmes qui sont abordés et qui donnent une belle profondeur à l’histoire.

Bien que la conclusion de la série ne soit peut-être pas tout à fait au niveau de l’ensemble, j’ai trouvé que le cycle, malgré ses défauts et ses faiblesses, est d’une indéniable richesse. Manga puissant, étrange, mystique et un peu dérangeant, "Kirihito" est pour moi une très belle découverte que je n’oublierai pas de sitôt.