Black Summer
de Warren Ellis (Scénario), Juan José Ryp (Dessin)

critiqué par Nance, le 13 novembre 2013
( - - ans)


La note:  étoiles
Le dilemme du vigilantisme
« Aussi loin que nécessaire. »

Un super-héros qui fait partie d’une équipe d’humains génétiquement modifiés pour protéger l’Amérique décide d’aller jusqu’au bout de sa philosophie de justicier et tue le président des Etats-Unis (non nommé mais qui évoque George W. Bush), un criminel qui à ses yeux a fait la guerre en Irak sous de faux prétextes, tuant des milliers de gens pour des questions d’argent. Ses compagnons des Sept Armes qui n’étaient pas au courant de ses plans pour « libérer » le peuple devront se réunir et faire des choix quant à leur position face aux événements.

On a beaucoup comparé cette bande dessinée aux Gardiens (Watchmen), je ne crois pas que Black Summer a la même complexité, mais pour le thème du vigilantisme (ses limites, sa moralité), je crois que Warren Ellis y a été à fond. Les personnages ne sont ni bons ni mauvais, chacun ont leurs raisons et ils croient tous faire le bien, c’est quelque chose que j’ai bien aimé. Les graphismes sont très beaux, vivants, même si parfois j’ai eu de la difficulté à saisir les détails. Le fait que chaque super-héros a des facultés (armes) différentes donne de la diversité dans le style de personnalités et pour le design. Une oeuvre intéressante. Sûr que ça aurait pu être plus subtil plus poussé, mais on nous offre quand même une oeuvre colorée qui nous en met plein la vue.