Une nuit à Rome, Tome 2 de Jim (Scénario et dessin), Delphine (Couleurs)

Catégorie(s) : Bande dessinée => Adultes

Critiqué par Septularisen, le 12 novembre 2013 (Luxembourg, Inscrit le 7 août 2004, 56 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (40 970ème position).
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UNE GRANDE RÉUSSITE? OU UN SACRÉ PLANTAGE?

L’histoire reprend dans ce tome II de la BD «Une nuit à Rome», exactement là où nous l’avions laissée à la fin du volume précédent… Raphaël a posé un lapin à sa fiancée Sophia et s’est envolé en avion pour Rome, rejoindre Marie son amour de jeunesse, avec qui ils s’étaient promis de passer ensemble la nuit de leurs 40 ans dans la capitale italienne.

Raphaël arrive donc à Rome, amoureux transi, impulsif, puéril et immature et... et ne trouve personne à l’attendre dans l’aéroport et erre dans la ville. Il reçoit finalement un message de Marie sur son portable qui l’invite à la rejoindre à l’hôtel Palazzo Medici sur la Piazza Navona…
Mais arrivé à l'hôtel, devant la porte ouverte de la chambre, il s'interroge : "Est-ce que tout cela en vaut vraiment le coup?...".

Leur histoire d’amour va-t-elle recommencer là où ils l’ont laissé 20 ans plus tôt ? Raphaël parviendra-t-il à résister au charme(s) de Marie ? Marie à oublier Damien qui l’aime ? Raphaël à oublier Sophia sa compagne ? Y a t-il une histoire d’amour possible entre Raphaël et Marie au milieu de tous ces doutes, toutes ces interrogations ?...
Je ne vous en dirais pas plus, je vous laisse découvrir la suite imaginée par JIM, dans la BD ?...

Il y aurait beaucoup, mais beaucoup à dire sur les dessins… Alors disons-le tout de suite JIM « croque » toujours aussi mal les paysages, notamment les villes… Désolé mais Rome ressemble vraiment à… Londres avec son brouillard !...
Toutes les vues de la ville sont comme brouillées (voir la Fontana di Trevi page 57), je comprends que l’album se passe en Italie mais de là à vouloir absolument imiter le « sfumato » de Leonardo Da VINCI il y a quand même un pas !...

Les personnages sont cette fois mieux dessinés, (ou alors je m’y suis habitué ?…), par contre que Marie ait 40 ans… désolé mais on y croit pas une seconde (ou alors elle a oublié d’avoir des rides !...) tout au plus 30 ans et encore je suis généreux !... Pareil pour le héros Raphaël d’ailleurs !... Mais encore ? Passons encore sur le tatouage au bras droit de Sophia qui disparaît puis réapparaît à volonté… pourtant c’est un tatouage pas une décalcomanie ! Ou pire encore les scènes du tome I, reprises dans ce tome II et… qui ne sont pas les mêmes !...
Franchement comme déjà dit pour le précédent volume, JIM aurait mieux fait de s’occuper uniquement du scénario et de laisser les dessins à un autre auteur !...

Le scénario est heureusement lui toujours aussi bon, aussi solide, les personnages attachants, crédibles, avec toutefois des passages assez invraisemblables (voir pages 84-87), l’ami de 30 ans de Raphaël qui traverse la ville de Paris pour rencontrer la femme avec qui il correspond sur le net depuis des mois, qu’il aime en secret, qu’il n’a jamais vue et… et il se contente de lui tenir la main derrière la porte pendant 15 minutes sans chercher à voir son visage… Mais de qui se moque-t-on ?…
J’en veux aussi à JIM de m’avoir "trompé" sur la marchandise, si l’on se fie aux premières planches du Tome I, ce qui ne devait pas être une histoire à l’eau de rose, teintée d’un zeste de cliché sexuel et avec une « coucherie » pour le quarantième anniversaire, devient… Une histoire à l’eau de rose, avec une coucherie à Rome le jour des quarante ans !... Coucherie qui dure d’ailleurs quasiment douze pages !...

Je dois aussi avouer que l’histoire est lente, mais lente, et se traîne en longueur et digressions (voir l’histoire du mariage du couple Russe à Rome…), je comprends qu’il n’est pas facile de meubler une histoire en deux volumes de plus 100 pages sans faire quelques digressions, mais tout de même il ne faut pas non plus prendre les lecteurs pour plus bêtes qu’il ne sont !...

Dans l’ensemble une belle histoire, à la fin un peu trop convenue, mais qui ravira les amateurs d’histoires romantiques… Je reste moi sur une impression très mitigée, dans cette « zone grise », hésitant entre une grande réussite et un sacré plantage !…

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Baisse de rythme

5 étoiles

Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 46 ans) - 10 février 2014

Ce second volet d'Une Nuit à Rome voit le dénouement de l'incroyable scénario qui conduit Raphaël à renouer avec son ancien amour.
Malgré de très émouvants passages, très réalistes, qui reflètent la vie telle qu'elle est, l'histoire malheureusement est trop délayée dans ce second tome et perd, de fait de la puissance du tome 1. Sans parler des dessins qui eux, sont toujours aussi médiocres dans ce tome.

Je suis donc très proche de l'avis de Septularisen, j'hésite avant de qualifier cette histoire de ratage car l'idée originale était belle, sa transcription en albums est moins réussie.

Un des must de cette année

10 étoiles

Critique de Hervé28 (Chartres, Inscrit(e) le 4 septembre 2011, 54 ans) - 13 novembre 2013

C'est certainement la bande dessinée que j'attendais le plus cette année tant le tome 1 m'avait séduit.
Et je dois dire que ce second et dernier volume tient toutes ses promesses.
Que dire de plus? l'histoire est belle, le dessin somptueux et une fin ouverte comme je les aime.
Avec ce volume, Jim nous entraine à Rome, dans une Rome qui est une véritable invitation au voyage,comme dirait Baudelaire. Ayant passé le cap de la quarantaine, je me reconnais parfois dans les réflexions des personnages, en particulier Raphaël qui cristallise à lui seul toutes les interrogations d'une génération, tout comme le personnage d'Arnaud, qui , à l'opposé de Raphaël, semble garder les pieds sur terre. C'est finement souligné et souvent très juste.
A travers cette escapade amoureuse, Jim réussit un tour de force, celui de nous interroger sur nous-même.
J'ajoute que ce diptyque s'adresse, il faut le souligner, aussi bien aux lecteurs qu'aux lectrices. Il y a un côté féminin dans l'approche du couple qui devrait ravir la gente féminine dans cette lecture.
Le seul bémol, s'il en faut, que j'ai trouvé , réside dans le personnage magnifique de Marie, qui me semble un peu jeune pour une femme de 40 ans. Elle en parait au maximum 30.
Il faut tout de même souligner l'effort des éditions Bamboo d'avoir édité une édition spéciale dos toilé, identique à ce qu'avait fait le réseau canal BD pour le tome 1, en plus de l'édition commerciale courante.

Un des mes coups de cœur de cette année.

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