Albin, Saison 1
de Albin Bis

critiqué par Sterne, le 4 novembre 2013
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Albin, le coureur immobile
Nous voici dans un univers proche de ceux de Tardieu, de Michaux, et pourtant tellement différent. Dépaysement farfelu garanti, Albin surprend et nous entraîne hors des sentiers battus. À mille ans, Albin se découvre une vocation d'écrivain. Il consigne son quotidien sous forme de billets, donnant sur le monde familier un regard inattendu.
"C’est écrit avec presque rien, trois figures qui sont à peine des personnages, un seul temps et guère plus de lieux et soudain c’est comme ce gars qui sur le coin d’une nappe en papier en trois coups de crayon vous fait dire Mais c’est moi !"
Philippe Annocque
Albin, saison 1 9 étoiles

C'est un livre très divertissant, qui sous l'humour propose une vision du monde originale, entre vie quotidienne, poésie et philosophie.

4e de couv' :
"Avec le poisson rouge, compagnon facile, l'affaire se passa plutôt bien. Au court-bouillon il est tout de suite moins fade. Encouragé par l'expérience, Albin viserait plus haut. Brûler les étapes qu'une nature besogneuse interpose entre le poisson rouge et la poule mouillée.
Testerait le chat."

Extrait :
"Ce qui le captive ? Le mouvement, quoi d'autre. L'interminable chute en vrille régulière. Ah, se rêver machine... Albin rejoint l'artiste. Cette chose sans support ni racine, sans substance, sans attache, plus tellement végétale et pas inorganique, inclassable, quasiment rien, ce truc hybride qui vole, ce machin vibrionnnant ou la perfection même force l'humilité d'Albin qui n'a jamais tourné aussi rond si longtemps, dans tous les domaines supérieure au vivant la mécanique par sa présence seule en souligne les ratés, on comprend mieux dès lors pourquoi Albin reste accoudé bouche bée à la fenêtre. Admiratif. Un peu jaloux."

Issa - - 45 ans - 4 novembre 2013