La terre vaine
de Thomas Stearns Eliot

critiqué par Nevermore, le 24 mai 2003
(Rennes - 42 ans)


La note:  étoiles
Désir et Mémoire
La Terre Vaine de TS Eliot, 1922. Un poème au premier abord incompréhensible qui peut paraitre pédant et ennuyeux à mourir. Le poème est en fait plein de citations, de différents langages et c'est un des trucs les plus riches que j'ai jamais lu. Ce poète pensait que le poids du passé était si lourd qu'on ne pouvait s'en défaire, et que lorsqu'on écrit on se doit d'utiliser ce passé en quelque sorte... c'est à dire la littérature depuis Homère et tous les trucs les plus vieux. Il pensait aussi (je pense qu'il pensait assez souvent) que le poète ne devait pas exprimer ses émotions ou les événements de sa vie dans son travail mais au contraire, échapper à tout cela et donc tenter une poésie "objective"... mais là je ne sait pas si j'arrive à trouver un sens à ce que j’écris. Bref lorsque Eliot écrit par ses propres mots ça donne ceci: "Avril est le mois le plus cruel, car il fait pousser les lilas de la terre morte [...] mélangeant mémoire et désir..." Et : "Fils de l'homme tu ne peux rien dire, ou deviner, car tu ne sais rien, ou seulement des tas d'images brisées"... Poème assez pessimiste mais pas tant que ça... il y a tellement de choses à dire que je pense que le mieux à faire est de se procurer ce texte et de l’étudier.