Une tempête
de Aimé Césaire

critiqué par Lolita, le 12 novembre 2013
(Bormes les mimosas - 38 ans)


La note:  étoiles
Réécriture anticolonialiste
Réécriture anticolonialiste de la pièce de Shakespeare, cette oeuvre met en relief les rapports de Prospero et Caliban : le maître blanc, l'esclave noir. On y retrouve également Ariel l'enchanteur, esclave de sa condition.

Véritable mise en abyme de la pièce originelle, le poète créole et fondateur de la négritude (concept en réaction à l'oppression culturelle du système colonial français), apporte un éclairage nouveau.

On identifie aisément à travers les personnages Caliban à Malcolm X, toujours prêt à recourir à la violence alors qu'Ariel symbolise le très célèbre Luther King, souhaitant trouver émancipation sans déchaînement.

Cette pièce réduite à trois actes au lieu de cinq, peut se lire seule comme je l'ai fait, même si je pense qu'on en apprécie moins les subtilités, sans en connaître l'oeuvre initiale.