La fille automate
de Paolo Bacigalupi

critiqué par Tortulut, le 10 octobre 2013
( - 43 ans)


La note:  étoiles
Ne vaut pas son "Prix"
Ce roman a reçu quelques grands prix de Science Fiction.
Le Hugo, le Nebula etc.

!

C'est un livre qui souffre d'innombrables défauts, à commencer par un style impersonnel, et plutôt maladroit.
C'est surtout que l'écriture est à géométrie variable.
Plutôt travaillée au début, elle fait par la suite se succéder les phrases, les descriptions et dialogues, avec une sorte de précipitation, d'absence apparente de réflexion esthétique.

J'ai vraiment eu l'impression d'un auteur qui n'avait plus que son scénario en tête, à en oublier d'être écrivain.
C'est plat, débité comme un script de film, sans chaleur, sans finesse, ou trop rarement.

Le contexte est bon. Intéressant voire captivant. Mais mal traité. L'hyper réalisme de certains passages côtoie l'exagération de certains personnages improbables, dignes de dessin animés, vraiment trop caricaturaux et uni-face.
Seul celui donnant son titre au livre parvient à captiver l'attention, à toucher.
D'où la raison de ma note gentille.

Ce qui fait se rencontrer les différents protagonistes est aussi douteux... là encore, beaucoup de maladresse, de trucs qui tiennent pas la route, de coïncidences trop grosses pour être vraies.
Particulièrement vers la fin.

Seul le thème, et la proximité visible de l'auteur avec la thématique abordée sauvent le bouquin de la noyade totale.
Ce n'est pas une livre affreux, ni mauvais, mais c'est un livre globalement médiocre, maladroit et parfois simpliste, dont je me demande donc comment il a pu récolter de si grands prix.
Début confus, la suite accrocheuse 8 étoiles

On se laisse abuser par le titre du roman et on s'attend à suivre une aventure axée autour d'une fille automate. Et bien pas du tout ! C'est un roman abondant, tant au niveau des personnages que de leurs destinées. L'auteur use d'Emiko, l'automate japonaise, comme d'un fil rouge, pour animer un ensemble intriqué puis très fluide finalement.

Je suis resté très dubitatif à la lecture des premières pages. Impossible de me plonger mentalement dans l'univers décrit par l'auteur. Les descriptions sont confuses et l'auteur enrichit son texte d'expressions thaï loin d'être explicites. S'il y a un point sur lequel je reste toujours sur ma faim, c'est effectivement "l'installation du décor". A la limite de l'échec.

Puis survient l'épisode de "la révolte d'un mastodonte" qui a eu l'effet de me remettre l'esprit à l'endroit. A partir de cet instant tout m'est apparu dilué, clair, consistant, compréhensible et... passionnant. C'est une grande aventure, mixant petite politique, lutte de pouvoir, conflits, trahisons et bien sûr l'errance d'Emiko, la fille automate.

Aucun regret !

Lolo6666 - - 50 ans - 3 février 2018