Foch, chef de guerre de Elizabeth Greenhalgh

Foch, chef de guerre de Elizabeth Greenhalgh
(Foch in command : the forging of a First world war general)

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire , Sciences humaines et exactes => Essais

Critiqué par JulesRomans, le 22 octobre 2013 (Nantes, Inscrit le 29 juillet 2012, 65 ans)
La note : 9 étoiles
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Chef de guerre dans une guerre des chefs

Paru sous le titre "Foch in command : The forging of a First World War general", ce qui se traduit du point de vue de l’idée par "La fabrication d’un général de la Première Guerre mondiale" mais aussi "La falsification d’un général de la Première Guerre mondiale". On peut voir là une allusion à la légende d’un Foch, qui en tant que commandant en chef des armées, aurait imposé sa conduite de la guerre aux généraux des autres nations et au pouvoir civil français. Si on se reporte aux difficultés que Foch disait de ses dernières responsabilités avant l’armistice, on comprend mieux l’allusion :

« Le commandement suprême, c’est moins que ce que l’on croit ».

L’auteure est une enseignante universitaire australienne et le contenu qu’elle propose se présente sous des allures très pédagogiques, le fait qu’elle vienne d’un pays anglo-saxon n’y est pas pour rien. Elle a divisé son livre en deux parties : "De la théorie à la pratique" et "Le commandement suprême".

Outre que de bien nous faire sentir comment Foch traduit sa pensée stratégique théorique dans la tactique sur le terrain, l’ouvrage nous permet d’approcher les relations que le général en chef entretient avec les principaux responsables civils et militaires français et dans un moindre nombre étrangers. La désastreuse attitude de Foch par rapport au contenu du Traité de Versailles fait l’objet d’un chapitre.

L’auteure a eu l’excellente idée pour l’édition française de comparer les caractères de Foch et Pétain en limitant le temps dans celui de la durée de la Grande Guerre. Une conclusion sur ce dernier sujet par une phrase du général de Gaulle constitue la cerise sur le gâteau, elle permet de bien approcher l’idée que Foch, avec de grandes contraintes, a mené une guerre de coalition. Il est donc bon de connaître l’avis du général de Gaulle, en parlant de Foch :

« On voit mal ce qu’eussent donné ses plans et ses élans sans l’instrument agencé par Pétain, l’armée de Haig, les effectifs de Pershing, le matériel accumulé dans le camp des Alliés ».

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