Le monde vert de Brian Wilson Aldiss

Le monde vert de Brian Wilson Aldiss
(Hothouse, The Long Afternoon of Earth)

Catégorie(s) : Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Badzu, le 3 mars 2014 (versailles, Inscrite le 6 novembre 2005, 48 ans)
La note : 7 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (25 057ème position).
Visites : 3 449 

Livre d'anticipation poétique et crépusculaire

J'aime les livres qui imaginent le futur de la Terre des millions d'années plus tard, un peu comme l'incursion chez les Morlocks dans "La machine à voyager dans le temps".

Dans "Le Monde vert", on découvre une planète Terre mourante, transformée par la lente extinction du Soleil. Les végétaux ont pris possession de la Terre, étendus à perte de vue et d'une luxuriance colossale. Cette flore, à l'abri de prédateurs à sa mesure, a développé au maximum ses capacités sensorielles, qui fait que certaines espèces se comportent presque comme des animaux ou ressemblent à des insectes géants.
Pour survivre, les humains au fil des millénaires ont rapetissé et ne sont plus que des créatures réunies en petites tribus primitives, ne réagissant plus que par instinct de survie. Ce sont des membres d'une de ces tribus dont nous suivrons les aventures et les découvertes qu'ils feront une fois sortis de leur forêt natales.

Il y a une belle poésie dans les descriptions d'Aldiss de ce Monde vert, et j'ai été happée par la course à la vie des personnages dans ce monde hostile et déclinant.

Ce roman était à l'origine 5 nouvelles. Et cela ce sent dans le sens où l'auteur aborde plusieurs thèmes intéressants mais ne les explore pas jusqu'au bout. Ainsi la colonisation de la Lune, dont on aurait voulu avoir plus de détails.

Un petit bémol pour l’écriture, qui je pense est due à la traduction: les mots ou les expressions utilisées sont parfois datées. Ainsi d'une tribu surnommée les "Bedons-bedaines" ou d'étranges créatures mi-loups mi-hommes appelés les "Poilureux"...
Ce choix de mots peut donner l'impression d'un texte qui a mal vieilli, et ce n'est certes pas le meilleur livre sur un des futurs possibles de notre Terre. C'est pour cela que je ne mettrais que 3,5 étoiles.

Mais l'indéniable poésie et la mélancolie qui se dégage de ce Monde, qui se voit mourir avec fatalité mais sans vouloir renoncer à vivre jusqu'à la dernière miette de vie, m'a tenue captive jusqu'au bout.

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Un monde végétal

9 étoiles

Critique de Windigo (Amos, Inscrit le 11 octobre 2012, 41 ans) - 13 mars 2015

La Terre ne tourne plus depuis des millions d'années. C'est toujours la même face qui reçoit les rayons du soleil. Ce côté où il fait toujours jour est dominé par le règne végétal. L'autre côté de la Terre, où il fait toujours nuit, il n'y a que la mort.

Des arbres dotés de bouches et d'estomacs, des fleurs carnivores qui marchent, des champignons dotés d'un cerveau, des humains miniatures et pas plus gros que des souris, ce roman nous montre un futur préhistorique où tout est redevenu primitif.

Trop axé sur l'action

7 étoiles

Critique de Nance (, Inscrite le 4 octobre 2007, - ans) - 23 novembre 2014

« Obéissant à une loi inéluctable, toutes choses croissaient, se développaient dans le désordre et l’étrangeté. La chaleur, la lumière, l’humidité étaient constantes... [...] Réfléchir n’avait plus de sens. Dans ce monde, un seul problème se posait : croître. C’était le règne végétal. C’était un monde qui ressemblait à une serre. »

La Terre ne tourne plus et la planète s’est transformée en serre dominée par les végétaux. L’Homme n’est plus le plus grand prédateur...

J’ai trouvé qu’on entrait trop vite dans l’action, je me suis sentie perdue avec les descriptions de bestioles inconnues qui rendaient le récit très ardu à visualiser mentalement. On finit par s’accoutumer au style et ça va en s’améliorant, mais j’aurais préféré plus de développement, qu’on nous donne une prise pour mieux embarquer dans l’histoire.

Malheureusement, je n’ai pas été touchée par aucun des personnages, mais en général ce n’était pas si mal, j’ai surtout aimé ça à partir que le champignon entre dans l’histoire. Ce champignon donne plus de frissons concrets à lui-seul que la panoplie d’insectes / plantes de ce monde-là. Il vole le spectacle si on peut dire et sauve le roman.

Je suis quand même contente de ma lecture, ça a ses bons moments.

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