Les poilus, lettres et carnets de français dans la grande guerre(1914-1918)
de Jean-Pierre Guéno

critiqué par JulesRomans, le 22 octobre 2013
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
Quotidiens de poilus du comorien au poitevin
Dans la préface Jean-Pierre Guéno indique que 80% des témoignages écrits (qui ne sont pas seulement des courriers) sont inédits et qu’aussi nombreuses qu’elles soient à nous être parvenues ces lettres ne permettent de conserver la mémoire que d’une faible proportion des combattants dont le nombre ne se limite pas au million et demi de ceux dont le nom est sur les monuments aux morts. Il y a aussi les six autres millions qui sont revenus dont les deux tiers étaient assez ou très gravement blessés.

Les courriers sont regroupés sur quatre à cinq pages entre trente sujets qui permettent d’approcher des points comme : le moment de la mobilisation, la chasse aux espions, les volontaires, le bourrage de crâne, la mobilisation idéologique à l’école, l’alcool, la célébration de la messe au front, les grèves, les fusillés pour l’exemple, le pacifisme… Chaque poilu est présenté avec l’essentiel des renseignements que l’on a pu réunir sur lui et les coloniaux ne sont pas absents comme avec cette lettre d’un tirailleur annamite (page 110).

Outre un thème consacré au seul Apollinaire, on trouve également quelques documents émanant de personnalités connues comme Abel Ferry neveu de Jules Ferry et député radical indépendant des Vosges à la Belle Époque.