Les enfants de la liberté (BD)
de Marc Lévy, Alain Grand (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 25 septembre 2013
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
Les résistants français n'étaient pas souvent d'origine gauloise
Cette BD est l’adaptation du roman éponyme de Marc Levy qui se voulait en général un hommage aux Résistants, victimes de l'Holocauste ou non, et en particulier au père de l'auteur jeune juif actif dans la Résistance. Bien que l’action se déroule au milieu du peuple français et non pas dans les sphères du gouvernement de Vichy, nous avons l’occasion de rencontrer à deux reprises, le 5 novembre 1940 à Toulouse et une fois quand même à l’hôtel du parc à Vichy où il signe un refus en grâce.

L’ouvrage montre à certains lecteurs que le maquis n’est pas le corollaire obligatoire de la Résistance et que les actions de cette dernière peuvent se passer en milieu urbain également. D’ailleurs à la page 31, on peut assister à l’assassinat en pleine rue d’un officier nazi à Toulouse. S’il rappelle des actions réelles de ce type à Nantes, Paris et Bordeaux, il nous semble relever totalement de la fiction. L’auteur interviewé à l’occasion de la sortie de son roman avait d’ailleurs dit qu’à partir de faits réels il avait construit des personnages principaux imaginaires. Par contre tout ce qui touche Marcel (Mendel) Langer reprend assez fidèlement des faits historiques.

La dernière partie montre l’errance d’un train de déportés partant de Toulouse les tous premiers jours de juillet 1944, bombardements alliés et actions de résistance contrariant sa marche vers les camps de concentration.

Bien que le sujet soit grave, il est parsemé de notes ponctuellement comiques. Le graphisme proche de ce qui se fait habituellement en BD historique sait magnifiquement jouer sur les cadrages et ambiances colorées. L'ouvrage convient à un lectorat d'adolescents et d'adultes.