Volontaires pour la mort noire
de Thierry Rollet

critiqué par CC.RIDER, le 21 septembre 2013
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Le mal sous plusieurs aspects
Au Cachemire, Karkoram le terrible, chef des Sikhs est vaincu par l'armée anglaise lors de la bataille de Sirimak. Humilié par cette défaite, il envoie son fils préparer une terrible vengeance auprès d'un sorcier détenteur du secret de la mort noire... Quatre copains, Jomi, Jeff, Pierrot et Coquard ont monté un groupe de musique planante basée sur toutes sortes de synthétiseurs. Tout va bien jusqu'au jour où Coquard commence à bricoler dans les lasers... Un écrivain pénètre dans une étrange église qui n'a pas grand chose de catholique. Il y découvre un lutrin, un livre et une plume dans son encrier... Claraud, directeur-adjoint d'une petite société a des accointances avec le diable. La preuve : le siège métallique sur lequel il s'assoit est toujours brûlant... Après plusieurs incursions dans l'au-delà, le dernier descendant d'une riche famille de planteurs haïtiens s'en voit refuser l'accès... Un jeune métis anglo-sri-lankais aime tellement les serpents qu'il arrive à en prendre l'aspect... Un certain Baron engage comme secrétaire particulière une petite prostituée de Liverpool. Il l'emmène chez lui en Irlande où il l'initie à la « vie médiane », celle qui oscille entre rêve et réalité...
Sept nouvelles de longueur ou d'intérêt très inégal. Cela va donc de la plus longue, de la plus étrange et de la plus développée, « Volontaires pour la mort noire » qui occupe à elle seule environ la moitié du recueil à la plus courte, « Plume de feu, livre de braise » qui ne comporte que quatre pages et aurait mérité un autre traitement. Le lecteur remarquera par contre une grande unité de ton dans les thèmes et sujets abordés. Toutes ces nouvelles traitent du mal en général avec certains aspects qui reviennent en leitmotiv : la lumière, le feu, la cendre, la pourriture, la mort ou le serpent. En clair, diableries et satanisme à tous les étages, de manière répétitive et quasi-obsessionnelle. Bien que généralement plaisants à lire, ces textes manquent parfois de dynamisme, de rythme et surtout d'originalité. Beaucoup de « déjà lu ailleurs ». Les descriptions de monstres, les histoires et les situations pourraient être poussées beaucoup plus loin et basculer nettement dans l'horreur. A déplorer également quelques coquilles de-ci de-là... Il n'en demeure pas moins que « La vengeance des inférieurs » ainsi que « Volontaires », la nouvelle éponyme, sortent très nettement du lot et méritent à elles seules le détour.