Marty May
de Elliott Murphy

critiqué par Isad, le 11 août 2013
( - - ans)


La note:  étoiles
Blues et rock en toute simplicité
Ce roman touchant parle du milieu de la musique du point de vue d’un chanteur compositeur guitariste trentenaire sur la touche au début des années 80 et à New-York. Une sorte de naïveté adolescente émane de ces pages. C’est celle de celui qui ne s’est pas senti vieillir et qui tente de comprendre ce qui n’a pas fonctionné dans l’itinéraire qu’il a pris.

Le livre est émaillé de références littéraires mais aussi musicales.

L’industrie et le business, la fabrique artificielle de stars éphémères que l’argent monte à la tête, les parasites de toutes sortes, la quête d’excitation et de sensations fortes grâce à l’alcool, la drogue ou le sexe constituent la chair des paragraphes. Ils sont regardés de façon distanciée, sans jugement, et servent juste à faire se positionner le narrateur.

Ce dernier essaie en effet de faire le point sur sa vie, ses rêves, son divorce, l’abandon de son mentor, vieux joueur de blues noir aveugle qui lui a donné sa chance et qu’il a quitté pour faire une carrière en solo dans le rock. Il est confronté à ses préjugés et finira par choisir le mode de vie qu’il aime et auquel il croit. On le suit dans ses démarches pour réactiver sa carrière, lors d’une tournée en première partie d’une star de heavy metal commerciale et on comprend sa décision finale.

IF-0813-4078