La Fabrique des mots
de Erik Orsenna, Camille Chevrillon (Dessin)

critiqué par Veneziano, le 6 août 2013
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Une fiction pédagogique sur l'étymologie
Erik Orsenna livre un troisième volet relatif à la langue française et sa découverte par les enfants, après La Grammaire est une chanson douce et Les Chevaliers du subjonctif. Il reprend le cadre insulaire et pédagogique et file une fiction où les mots sont fabriqués, à l'usine, ont une vie, des états d'âme. Or, Nécrole, tyran au nom prédestiné, s'arrogeant le titre de Président à vie, décide de n'autoriser que douze mots, en l'occurrence douze verbes, pour éviter tout verbiage et palabre inutiles. Une classe de fin d'école primaire entre en résistance contre cette mesure aussi autoritaire qu'absurde, et est menée par la professeure d'école, Mlle Laurencin.
L'opération consiste à garder en vie aux mots interdits, en réanimer d'autres. De la salle de classe, les vingt-trois élèves et Mlle Laurencin vont évoluer dans leur île, à cette fin, non sans risque et péril, en raison des risques de représailles du régime. La jeune Jeanne reste la protagoniste de l'intrigue.

Cet ouvrage, assez court, est bien fait, donne envie de s'intéresser à l'étymologie des mots, offre une jolie introduction aux langues anciennes, à la linguistique et à l'influence respective des langues. Et aussi ai-je été surpris de retrouver, dans les remerciements, un institutrice de l'école où j'étais, que mon frère a eue comme enseignante, et dont la fille a été dans ma classe.

Ce livre est principalement réservé aux jeunes, mais peut allègrement être consulté par toutes celles et tous ceux qui apprécient la langue française et sa richesse.