Cuba Libre
de Nick Stone

critiqué par Pietro, le 29 juillet 2013
( - 44 ans)


La note:  étoiles
Un thriller hallucinant dans le Cuba dévasté de Fidel Castro
Il y a deux Cuba: Le Cuba policé pour les touristes, et le vrai Cuba, celui du socialisme à la Fidel Castro. Un Cuba dévasté, chaotique, au seuil de l'apocalypse. C'est ce Cuba là que nous dépeint, de manière crédible, le très talentueux Nick Stone, dans son dernier roman, qui conclut la trilogie Max Mingus, une trilogie qui fera vraiment date dans l'histoire du polar.

Après le très épicé Tonton Clarinette, le très noir Voodoo Land, Cuba Libre retrace la dernière quête de Mx Mingus, ex-flic désabusé, une quête de vérité sur les morts violentes des deux êtres qui ont façonné sa vie: son coéquiper et meilleur ami Joe Liston, et son mentor et père de substitution Eldon Burns.
Ancien chef de la police de Miami, corrompu jusqu'à la moelle, Eldon Burns est assassiné de deux balles dans les deux yeux.
Et Joe Liston est assassiné de la même façon, cette fois-ci sous les yeux de Max; Même mode opératoire, même tueur.
Son enquête va le conduire vers la mystérieuse et insaisissable Vanetta Brown, et l'entraîner dans un road-movie hallucinant et sanglant à travers ce pays dévasté qu'est Cuba.

On retrouve dans ce roman tout ce qui fait la force de Nick Stone: Intrige complexe et passionnante, dialogues percutants, parfois non dénués d'humour, scènes choc, et suspense crescendo, jusqu'au final déchirant et inoubliable. Nick Stone en profite également pour critiquer le socialisme à la Fidel Castro, mais également l'impérialisme américain; Pas de manichéisme, juste la triste réalité.
Un polar à ne pas louper.