La nuit de Zeebrugge
de Pierre Mac Orlan

critiqué par Jules, le 19 janvier 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Un livre très attachant, captivant et mystérieux
Voici un livre écrit par un Français qui rend à merveille les ambiances de notre mer du nord et de son plat pays entre Zeebrugge et Bruges.
Le caractère des hommes, les ambiances de cafés sont très réalistes. Bruges, ses charmes de ville du Moyen-ge et son mystère, y est très présente.
Un Français, qui a habité la région vers 1907, arrive dans un petit hôtel à Heyst. Très vite il parle avec le patron et un marin. Le patron et le marin évoquent la terrible nuit du 22 avril 1918, où trois bateaux britanniques furent pris sous un feu terrible par les batteries allemandes. Ils iront faire le pèlerinage sur le môle de Zeebrugge le soir même avec l’anglais, M. Gibson, qui, ce fameux soir était sur le " Vindictive " au moment du drame. Notre narrateur ira ensuite passer le week-end à Bruges, en pleine kermesse, et il dit : " La joie de vivre est parfois si éclatante en Flandre qu'elle peut prendre un aspect terrifiant ".
Un peu plus tard, un squelette sera découvert dans les dunes. Commence alors une histoire qui perturbera bien des gens et remuera de vieux souvenirs. Nous évoluerons parmi d’anciens héros, d'anciens espions et d’anciens traîtres. Un livre qui se lit avec plaisir, qui décrit une ambiance, des gens que nous avons l'impression de connaître, parce qu'ils sont de notre coin, de chez nous. Mac Orlan écrit bien, ce n’est pas une nouveauté, et il aime cette région, il l'a très bien comprise.
C’est une grande chance pour nous que les éditions Bernard Gilson ont réédité ce très bon livre. Lisez-le, vous serez captivé !