L'écriture du monde
de François Taillandier

critiqué par Pascale Ew., le 19 juillet 2013
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Bilans de vies
En cette deuxième moitié du VIème siècle, le royaume romain part en miettes. Trois chrétiens, Magnus Aurelius Cassiodorus, Léandre d’Hispalis et enfin, la reine lombarde Théolinda sont présentés dans trois tranches chronologiques successives. Le premier est sénateur puis il décide de créer une bibliothèque où viennent étudier de jeunes lettrés qu’il entend former à sa pensée. Le deuxième visite la bibliothèque après la mort du premier. La troisième règne lorsque son mari décède très jeune et ensuite, à travers le second mari qu’elle s’est choisie.
En toile de fond, l’auteur dépeint les alliances sans cesse changeantes, les batailles, zones d’influence, renversements de pouvoirs témoignant d’un climat instable, confus.
L’auteur fait de nombreuses allusions et références bibliques et catholiques. Son style est très fouillé, mais l’histoire est alourdie par des pensées que j’ai trouvé inintéressantes, particulièrement la deuxième partie qui n’est pratiquement faite que de ça.
enrichissant 8 étoiles

Sur une époque presque inconnue (le VI° siècle barbare), un livre difficile, ambitieux, très riche de remarques de toutes sortes, un peu confus parce qu'on change de personnages, sinon d'éclairages, en cours de texte. La première partie, sur le personnage de Cassiodore apparatchik romain vieillissant et revenu du monde, est celle que je préfère.

LallaChounetta - - - ans - 27 décembre 2014


Ecrire le monde 9 étoiles

L’écriture du monde, un titre qui sonne comme une ambition. C’est celle de Taillandier dans cet ouvrage, écrire le monde du VIème siècle, cette Europe où les barbares se partagent l’empire romain d’occident. C’est aussi celle de Cassiodore, le premier personnage de ce beau roman historique, lorsqu’il établit le vivarium.
Il me semble que toute l’œuvre de Taillandier ne cherche qu’à répondre à cette question : comment en est-on arrivé là ? Dans la Grande intrigue, il se penche sur le passé proche. Dans l’Ecriture du monde, sur le passé lointain, ce VIème siècle méconnu ou pourtant tout change, tout s’amorce.
La langue de Taillandier est belle, ses personnages doutent mais tiennent. C’est une belle méditation sur l’histoire, le temps et la politique.

Guigomas - Valenciennes - 54 ans - 20 août 2013