Ghetto de Venise
de Riccardo Calimani, Anna-Vera Sullam

critiqué par Veneziano, le 15 juillet 2013
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
La Vie des Juifs à Venise
Un petit quartier excentré de Venise, tout au nord, a servi à y jeter les Juifs et les y cantonner. Jeter se dit gettare en Italien, "je jette" se dit "getto". Les Ashkénazes de Venise ne le prononçant pas correctement, le quartier a pris le nom de "ghetto", mot invité d'une erreur qui est restée. C'est le premier du genre en Europe.
Il abrite cinq synagogues, une par communauté, un musée et un petit cimetière. Sur la place centrale, se trouve une série de sculptures en hommage des victimes de la Shoah.
Ce livre décrit le positionnement des synagogues, l'importance de la biham, sorte de tribune, de chaire, où prêche le rabbin, la séparation spatiale des femmes, en haut, au balcon comme au théâtre, des hommes, en bas, dans la salle. Il explique succinctement les rapports entre les différentes communautés, allemande, française, marrane ou espagnole, italienne, turque et levantine. Il présente le mobilier et la décoration cultuels.
C'est un livre émouvant, fatalement un peu sombre, vu le contexte de ségrégation ; il apprend au tout venant les principes généraux des cérémonies religieuses, ce qui fait prendre du recul sur les rites.
C'est historiquement intéressant, comme sur le plan géographique. Les photographies sont belles.
Ce livre est porteur d'un véritable intérêt.