La Belle affaire
de T. Coraghessan Boyle

critiqué par Follett, le 2 avril 2003
(Guebwiller - 56 ans)


La note:  étoiles
Un espoir parti en fumée
" Un demi-million de dollars...L'affaire était excitante. "C'est moi qui mets les fonds, avait annoncé Vogelsang, et je fournis le terrain. Boyd se pointe là-bas tous les trois ou quatre jours pour surveiller l'opération; toi, tu te charges du travail pratique. On divise par trois." "Parce que la Marijuana, il allait te la faire pousser en grand, Vogelsang, comme les plants de tabac ni plus ni moins. Il n'allait pas mégoter. Le grand jeu, quoi, le monumental bras d'honneur tiré à la société..." T.C. Boyle tient ici, des semailles à la moisson, la savoureuse et pastorale chronique d'une plantation lucrative qu'un trio d'associés a "scientifiquement" programmée - et, à travers eux, celle d'une génération grande consommatrice de mirages. Car la mirifique récolte ne sera pas seule à partir en fumée... On a connu l'auteur en meilleure forme.
Suffisamment parlant !! 5 étoiles

Pas d'effets mirifiques, ni de nombrilisme exacerbé, ou de leçons normalistes, pas d'avis sur le monde, ni également, de formidable et cosmique lutte entre puissants dans ce livre, ou d'ailleurs le style est plutôt naturaliste et simple. L'histoire a à la base une escroquerie (pas si rare) avec une plantation de marijuana d'un demi-million de dollards et conte ensuite son déroulement de A jusqu'à Z dans la poussière du Sud des Etats-Unis; le tout en respectant les règles de Boileau, ce critique parfois un peu trop oublié... On y croise des belles Cadillac, des mirages (c'est courant) mais aussi des gens mal-employés, et pas à leur place. Pas un mauvais roman, on regrette juste que la structure narrative ne soit pas davantage approfondie et pimentée.

(extrait)

P 429: La télé était allumée, comme elle l'était en permanence depuis que nous étions de retour dans l'appartement (pour l'instant, sévissait un mélo ou ça buvait sec [...])


Monde Vrai - Long Beach - - ans - 25 février 2012