Appetite for Destruction: The Mick Wall Interviews
de Mick Wall

critiqué par Oburoni, le 25 juin 2013
(Waltham Cross - 41 ans)


La note:  étoiles
Florilège rock n' roll
L'un des parrains des écrivains rock/metal dans le monde anglo- saxon (l'Angleterre surtout) Mick Wall est non seulement connu pour ses nombreux livres (sur Led Zeppelin, Iron Maiden, les Guns N' Roses et Axl Rose, Ozzy Osbourne...) mais, aussi et surtout, pour ses contributions par exemple pour des magazines comme Kerrang!.

'Appetite for Destruction' est un florilège de ses meilleures interviews, pour Kerrang! bien sûr, donc, mais aussi Rock World et RAW, datant de l'âge d'or du hard rock (les années 1980s) jusqu’à l'explosion du grunge. Le fait que, il ne s'agit pas seulement d'interviews de musiciens mais aussi d'artistes- illustrateurs (Pushead), chroniques de concerts (le Live Aid 1985, Rock in Rio 1985, Moscow Peace 1989, tous présentés clairement pour ce qu'ils furent) et d'une narration de ses déboires, par exemple aux côtés de Ross Halfin, photographe tout aussi légendaire, n'ajoute qu'à l’intérêt d'un tout déjà foutrement intéressant.

C'est que, Mick Wall rencontre ici l'incroyable et courageux Rick Allen, batteur de Def Leppard parlant de la perte de son bras lors d'un accident de voiture (et son retour derrière les futs !!), Ritchie Blackmore plus abordable que l'on ne l'imagine et plein de bon sens sur l'industrie musicale, Iron Maiden lors de la sortie de 'Seventh Son of a Seventh Son', Ozzy Osbourne alors en clinique pour avoir tenté de tuer sa femme et manager Sharon, Jimmy Page nostalgique de Led Zeppelin, Lars Ulrich lors de la sortie du Black Album, Dave Mustaine à coeur ouvert ou, encore, la grande gueule Axl Rose, dans un entretien épique qui est aussi la raison pour laquelle l'auteur est l'un de ceux qui se fait invectiver dans la chanson 'Get in the Ring'.

Un seul regret pour le metalleux que je suis : que les derniers chapitres s'en aillent vers le grunge, et non le metal extrême pourtant aussi en pleine ébullition à la même période (seul Glen Benton de Deicide fait son apparition pour la sortie de 'Once Upon The Cross' et, ce n'est même pas intéressant).

Qu'importe ! Petite fenêtre ouverte sur une époque aujourd’hui révolue, cette sympathique anthologie se laisse savourer comme il se doit : bière en main, les enceintes dégueulant de gros sons.