The End : Jim Morrison
de Romain Renard

critiqué par Antihuman, le 22 juin 2013
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
"J'ai toujours été attiré par tout ce qui parlait de révolte contre l’autorité."
Un beau jour sur une plage de Venice beach. Soudain un jeune inconnu, Jim Morrison, rencontre le claviériste Ray Manzarek et lui fait lire ses humbles poèmes. Un peu plus tard après avoir croisé d'autres amis et quelques autres chansons, de "Light my fire" (The Doors) à "Lament for my cock" (An American Prayer) en passant par "People are Strange" (Strange Days) ils deviendront ensemble le fameux groupe de rock The Doors. L'un des plus célèbres de toute l'histoire, pendant que Morrison, d'un rare charisme et rebaptisé par lui-même Le Roi Lézard, deviendra la super star la plus en vogue de son époque, alors en pleine période hippie tandis que la guerre du vietnam faisait rage...


Fils de militaire gradé, Morrison était par ailleurs tellement sulfureux qu'il n'est même pas sûr qu'il pourrait facilement exister de nos jours. Un exemple significatif: Au contraire de certains plus actuels, Jim a toujours refusé dans ses contrats que la moindre chanson des Doors apparaisse dans quelque pub. Capable parfois de violentes colères, il n'en mettait pas néanmoins toute son âme dans des productions qui conserve dorénavant un style typique et rarement copié de "work-in-progress" constant: pour Morrison, surtout vers la fin, le cirque du show-bizz ne représentait pas grand chose il souhaitait plutôt muter poète maudit.

Ne parlons pas de la déchéance de la rock star, par la suite devenu addict à certaines substances sinon vieilli prématurément; mais occupons nous de graver la légende d'un groupe ayant de toute façon presque tout prévu - du moins musicalement et, pour ceux qui l'ignorent, est encore aujourd'hui l'un des plus gros vendeurs de disques ! C'est ce que fait donc cette énième bio en BD, partant du bar miteux de L.A. jusqu'au concert fatal de Miami sans oublier les multiples provocations du chanteur et la rencontre avec le producteur Paul A. Rotschild. En bref, j'ai déja vu plus ressemblant mais au moins ce volume est correct concernant les dates-clés ainsi que les citations, de plus il est certain que la disparition récente de Manzarek ne le met que davantage en actualité. This is the end...


Présentation de l'éditeur

"Je pense que le grand afflux d'énergie créatrice qui s'est produit
à la fin des années 60 a été difficile à gérer, surtout pour les artistes
les plus sensibles, peut-être ne pouvaient-ils se satisfaire que des sommets. Quand la réalité cesse de correspondre à leurs idéaux, ils traversent une phase de dépression. Mais ce n'est pas la raison pour laquelle on meurt.
Accident, suicide, meurtre... Il y a beaucoup de manières de mourir..."