Vol à bord
de Benoît Gignac

critiqué par Misterbono, le 27 mai 2013
( - 37 ans)


La note:  étoiles
Très belle enquête de Leblanc!
"Vol à bord" est très entrainant. On ne peut déposer le livre (je l'ai dévoré en un weekend). Les protagonistes sont intrigants, l'enquête bien ficelée... on se demande vraiment qui a commis le fameux vol! J'attends avec impatience la prochaine aventure du sergent-détective Leblanc.
Qui a fait le coup? 8 étoiles

Dans son premier roman policier « Pas de vacances pour Leblanc », l’auteur, Benoît Gignac, avait su rendre son personnage principal tenace et courageux. Aujourd’hui, l’auteur nous entraîne dans son deuxième roman « Vol à bord », tout aussi passionnant. On est heureux de retrouver le détective Maurice Leblanc aussi profondément humain et attachant. En plus de nous faire partager l’intimité familiale de son SD, l’auteur nous donne l’impression d’accompagner le groupe, en citant tous les endroits d’accostage et en nous les décrivant.

Le couple Leblanc prend le Nordic Express pour une croisière dans le golfe Saint-Laurent. Maurice enthousiasmé par ce périple de la Côte-Nord, au Québec, est assuré de rapporter quelques espèces de fleurs qu’il n’a pas dans son jardin, tandis que Marie préfèrerait rester près de sa fille Isabelle, enceinte de huit mois. C’est une invitation de Don Kennedy, un ami d’école qui, entré dans la marine marchande, est aujourd’hui capitaine du navire. Il a vu le policier Maurice, dans le journal. Trente ans se sont écoulés depuis le collège alors qu’un froid s’était installé entre les deux amis et pour cause, Marie avait choisi Maurice.

À peine montée à bord, une grande dame demande à l’officier de mettre ses bijoux en sécurité. Après avoir vu le coffre-fort, elle refuse, préférant garder son dispendieux collier avec elle. À vingt-trois heures, le soir même, le capitaine Kennedy cogne à la cabine de Leblanc, demandant son aide. Il lui apprend qu’un collier d’une dame Florival, valeur d’un demi-million, a disparu. Il ne faut pas que ça s’ébruite, pour ma réputation et celle de la compagnie Desnoyers, propriétaire. Leblanc se sent un peu obligé d’accepter la demande, étant donné que Don avait eu l’amabilité de les inviter. Il exige donc la liste des passagers, noms et adresses ainsi que pour les membres de l’équipage. Une fouille de toutes les cabines est effectuée. C’est lui-même qui scrute la cabine de Jeanne Florival, sans oublier la trappe à côté de la porte où elle avait caché ses bijoux. Un questionnaire en règle est rédigé et il lui demande la plus grande discrétion pour ne pas nuire à l’enquête. Après une étroite surveillance, aidé des deux officiers à bord, pour les entrées et les sorties, à chaque endroit visité, car tout le monde sur le bateau est suspecté, sauf la victime du vol, sa femme Marie et lui-même. L’enquête se termine sans avoir trouvé le coupable. Maurice, vraiment déçu, doit remettre un rapport au capitaine. Enfin, dit-il à sa femme : « On va profiter des jours restants de nos vacances »!

Les deux romans policiers de Benoît Gignac ont certains traits communs : vacances gâtées de Leblanc, faiblesses humaines visibles : la jalousie, l’inconduite, hypocrisies et les calculs intéressés. Peut-être un peu moins de rebondissements dans cette dernière intrigue, mais elle a pourtant été menée avec la même passion et, sûrement avec le même désir de réussite.

Le sergent n’est pas satisfait. Lui, si minutieux, il réfléchit à l’enquête dès qu’il a un moment de libre, il révise ses notes, ne laissant rien au hasard. Cette activité, qu’il fait pour lui seul, lui fera-t-il trouver d’autres éléments de solution à l’énigme? Je n’en dis pas davantage pour vous laisser découvrir le meilleur de l’histoire. C’est à lire!

Saumar - Montréal - 90 ans - 5 juin 2013