Petit Poilu, Tome 13 : Au château de crotte de maille
de Céline Fraipont (Scénario), Pierre Bailly (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 23 juin 2013
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
Guerre bactériologique à l’aide de cacatapultes : cette BD muette laisse sans voix
Le jeune héros Petit Poilu, comme à son habitude, se réveille et s’apprête pour partir vers une école où il n’arrive jamais. Une fois sa maman quittée, il arrive vers des champs nauséabonds puis parvient à un château dont la forme rappelle étrangement un WC, cette bâtisse est surmonté d’un oriflamme fait d’un rouleau rose de papier toilette et au-dessus de la porte du pont-levis u bel écusson a pour insignes les armes des mouches et une forme bizarre qui se révèlera un beau caca.

Le sinistre Cacagnou terrorise le roi, la reine et ses sujets et un combat de merdes s’engage entre les deux. Forcément avec sa stature de géant Cacagnou ne manque pas de munitions alors que Petit Poilu n’a que de ridicules projectiles à renvoyer.
Heureusement pour sortir de cette guerre merdique (dont ni Hérodote, ni Thucydide ne se sont fait l'écho), Petit Poilu coalise tout e monde pour cette croisade contre Cacagnou. C’est donc auprès de tous les habitants du château (hommes et bêtes) qu’il récolte des cacas de toute forme et volume. La riposte est donc massive et Cacagnou fuit le domaine royal. Le jeune héros ne tarde pas toutefois à s’évanouir et il se réveille dans le monde moderne qui doit être le sien ; il manque toutefois d’appétit car il semblerait qu’au repas il y ait des épinards. De son aventure il a ramené une superbe épée, un cadeau du roi.

Comme à l’accoutumée une page explique aux parents le contenu global de l’histoire, on est en effet dans une BD muette et cela n’avantage guère les adultes. De plus les parents se voient conseiller de faire réfléchir à l’occasion leurs enfants sur « l’esprit d’équipe et d’entraide face à l’adversité ».

Vu son habile dimension scatologique, on prédit un franc succès à cet album auprès des jeunes enfants. Les adultes prescripteurs apprécieront moins, mais ont-ils le droit de priver leur progéniture d'un grand plaisir ?