Le Pont dans la vase, tome 2 : Orlandus
de Chomet (Scénario), Hubert Chevillard (Dessin)

critiqué par Blue Boy, le 23 mai 2013
(Saint-Denis - - ans)


La note:  étoiles
Le messager des terres fermes
Comme pour le tome précédent, le tome 2 débute avec le couple qui cette fois semble couler des jours heureux dans une villa luxueuse… Alors qu’une gigante, sorte de grosse larve géante et nauséabonde, vient de s’échouer dans la piscine, Madame l’éditeur, toujours passionnée par les écrits de Camille Park, reçoit un colis anonyme signé du groupe révolutionnaire Nemo et contenant un carnet de bord écrit par… Camille Park, depuis l’endroit où elle purgeait sa peine pour insoumission, une ferme-pénitencier où sont élevées les gigantes…

Rien à redire du côté du dessin, plutôt plaisant, bénéficiant d’un trait élancé et d’une foule de détails. Quant aux adeptes d’univers fantaisistes voire fantasmagoriques, ils seront servis. Mais pour ce qui est du scénario, j’aurais tendance à dire que ça ne fait que continuer sur sa lancée ! C’est sûr, les deux auteurs sont bien barrés, donnant libre cours à leurs délires, et s’évitent peut-être ainsi des séances inutiles et coûteuses chez un psychanalyste. Parmi les lecteurs, il y a ceux qui trouveront ça génial, (et y verront un plaidoyer pour l’imagination) et les autres, qui seront déroutés voire agacés par cet OVNI et finiront par abandonner en cours de route…

En ce qui me concerne, je me situe entre les deux. Je trouve ça très inventif, mais en même temps, je ne peux pas dire que ça me satisfait complètement dans le sens où la lecture manque de fluidité. J’ai dû parfois revenir en arrière pour être sûr d’avoir bien compris tant l’histoire semble se complaire dans des circonvolutions qui peuvent laisser pantois… Et pour tout dire, ce n’est pas évident à raconter… En fait, ce n’est pas tant l’imagination qui fait défaut (ça non !), mais le rythme. Mais malgré cela, cet univers a quelque chose de tellement fascinant que j’ai eu tout de même envie de continuer en arrivant à la fin de l’épisode.