Mémoires imaginaires de Marilyn
de Norman Mailer

critiqué par AmauryWatremez, le 16 mai 2013
(Evreux - 54 ans)


La note:  étoiles
Un mythe dans le cerveau d'un mythe
Lorsqu'on lui demanda pourquoi il écrivit ce livre sur Marylin, Mailer répondit : "pour le fric". Il n'empêche que c'est le meilleur ouvrage écrit sur un des plus grands mythes du cinéma qu'il décortique, la femme-enfant qui encourage les instincts protecteurs des hommes, l'être humain blessé et déphasé. Sa blessure morale est restée ouverte toute sa vie qui se termina mal.

A-t-elle été exécutée à cause des Kennedy ?

S'est-elle tout simplement suicidée ? Il fallait bien que ça se termine tragiquement pour parfaire la légende.

Son dernier rôle, dans les "Mistfits", qu'on s'accorde souvent à considèrer comme le meilleur parce que ce n'est pas une comédie, est aussi le plus proche d'elle. Sadiquement, Arthur Miller réécrivait les scènes après leur dispute, mettant en valeur ses déséquilibres.

Quand elle est dans le désert avec les chevaux sauvages, Clark Gable et Motgomery Clift, elle ne triche pas, c'est elle qui hurle contre la cruauté des hommes et leur profonde bêtise.

Je préfère me souvenir d'elle dans "Sept ans de Rélexion", la "fille d'au-dessus", où elle se moque intelligemment de sa propre image et s'y montre profondément fine, vraie et pleine d'humour, lorsqu'elle révèle au personnage de Tom Ewell ce qui est bien en lui à la fin.