Before and after Pîrî Reis: Maps at Topkapi Palace
de Mahmut Ak , Idris Bostan, Günsel Renda, Fikret Saricaoglu

critiqué par Vince92, le 27 juillet 2015
(Zürich - 46 ans)


La note:  étoiles
Cartes au Palais Topkapi
En turc et en anglais.
En 2013 se tenait au Palais Topkapi d’Istanbul une belle exposition ayant pour thème la cartographie. A cette occasion, la collection du musée présentait ses trésors, de belles cartes marines, des planisphères, des croquis de sièges militaires, des plans d’installations civiles.
Le catalogue de l’exposition édité à cette occasion se présente en deux parties : la première est composée d’une série d’essais édités par des universitaires turcs, historiens pour la plupart qui brossent une situation sur l’état de la cartographie à l’époque de la splendeur ottomane- XVIe s. au temps de Piri Reis, inconnu en occident, mais très important dans le monde turc puisqu’il a participé à la rationalisation des conquêtes de la Sublime Porte et a permis la diffusion des connaissances liés à ce domaine technique qu’est la cartographie en Turquie. Un de ces essais trace notamment le portrait de ce Piri Reis qui sera d’ailleurs très mal récompensé de son travail puisque, très probablement dénoncé par un rival, il sera condamné à mort et exécuté.
La seconde partie, la plus intéressante, et la raison pour laquelle j’ai acheté l’ouvrage, se compose des reproductions des cartes et croquis présentés lors de l’exposition. Certaines pièces sont remarquables, notamment les planisphères tirées des copies de celles diffusées par les premiers explorateurs européens. On est étonné par la précision des représentations malgré l’absence d’outils de mesure dignes de ce nom, certaines pièces sont de véritables œuvres d’art. Toutes les cartes sont accompagnées d’un court texte mais l’intérêt du livre réside principalement dans la représentation de ces cartes, portulans et schémas. Une fausse note cependant : les œuvres sont représentées en double page et elle sont le plus souvent coupées en deux par le milieu- ce défaut est en partie compensé par des représentations détaillées pour les pièces les plus remarquables, mais celles-ci sont trop peu nombreuses pour compenser ce défaut.