Ce siècle aura ta peau
de Patrick Eudeline

critiqué par Antihuman, le 11 mai 2013
(Paris - 41 ans)


La note:  étoiles
[Légèrement] caricaturale
On a tous connu un jour dans notre vie un de ces piliers de bar à moitié-borderline à moitié-raisonnable qui abreuvent un public de gazelles prépubères de leur sagesse antédiluvienne... Sans qualités grandioses, pas très beaux et avec la tête de Mr Tout Le Monde, mais disposant étrangement d'articles rares et originaux sans compter également, la noirceur de leur vision avec force roulement d'yeux nécessaires et une apocalypse à venir (au mieux dans la semaine.) En l'occurrence, Patrick Eudeline, qui de son perchoir vu du "rock business", vient ici nous conter une histoire de junkies qui voient le Mal partout. Hymne à tous les toxicos du monde.

A première vue, il semble tout d'abord que le chanteur d'Asphalt Jungle veut nous démoraliser mais non; Ce siècle aura ta peau contient une véritable intrigue qui file telle la comète dans Paris (et souvent aussi parmi ses garnis et bouges de Pigalle ou de rue Montmartre, le tout en allant jusqu'à une Bastille déja américanisée.) Bien sûr, l'ensemble apparaît parfois comme une caricature déplaisante mais on est très vite séduit par les aphorismes et tirades de l'auteur qui, malgré tout, en valent bien d'autres. Car en dépit de leur teneur plutôt cynique sinon très acide, avouons qu'il y a du vrai dedans la love story et même du drôle et d'ailleurs du réac.

Donc ce produit n'est pas parfait mais il peut se lire à différents degrés et on ne va cracher dessus, non ?




Résumé

Marie et Vincent sont deux marginaux qui ont brûlé par tous les bouts nombre de leurs trente premières années. Zonant entre Pigalle et Stalingrad, ces deux désaxés se rencontrent et se lancent corps et âme sur la route de la déperdition et de la rédemption, suivant un chemin de croix qu'eux seuls, magnifiques paumés habités d'une pureté infinie et d'une foi désespérée, pouvaient décider d'emprunter. Ce récit miraculeux est en quelque sorte un Hymne à l'amour revisité, à la façon d'un constat impitoyable de cette fin de siècle sur les nouveaux désordres amoureux.