Comme en semant
de Claudine Loquen, Philippe Quinta

critiqué par JulesRomans, le 17 mai 2013
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
"L'asile le plus sûr est le sein d'une mère et les bras d'un père" (adaptation d'un mot de Jean-Pierre Claris de Florian)
Des poèmes qui chantent l'amour paternel pour un bébé, voilà une chose pas très courante, surtout lorsqu'ils s'appuient sur une connaissance fine des attitudes des jeunes enfants. Incontestablement certains de ces poèmes gagneraient à être lus par des parents ou des enseignants dans les classes de grande section et des premières années du cycle II où pour nombre d'enfants la naissance d'un cadet ou d'une soeur plus jeune chagrine tellement qu'ils en sont perturbé.

Nul doute que l'esthétique du langage (porté par des mots simples) et la résonance des illustrations à tonalité intime ou l'inverse, permettra aux aînés de franchir une étape dans l'acceptation progressive du nouveau arrivé. Par ailleurs ces textes permettront de s'interroger sur l'univers des bébés et de réfléchir à quoi ils passent leur temps.
Voici quelques extraits pour les plus jeunes:

"Un bruit inhabituel
suffit à te faire sursauter.
Que dis-je sursaut
c'est tout ton être qui tremble."

et pour des enfants de fin de cycle III, des collégiens ou des adultes :

"Bientôt
miraculeusement
un mot jaillira de tes borborygmes
relique verbale que nous vénèrerons toute notre vie
si l'oubli ne l'enterre pas".