Casse-pipe
de Louis-Ferdinand Céline, Jacques Tardi (Dessin)

critiqué par Jules, le 18 janvier 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Un formidable duo
Dans " Casse-Pipe ", Louis Ferdinand décrit son engagement volontaire dans l’armée et son arrivée au régiment des cuirassiers.
Les hurlements des supérieurs, les chevaux qui s’emballent, le froid, les odeurs de la casemate, la connerie militaire et j'en passe !… Il en verra de toutes les couleurs, la guerre pas encore sur la tronche !. Le caporal-chef Le Meheu. que ça mugit qu’à le prononcer !.Le Maréchal des logis Rancotte, qui découvre que Louis Ferdinand est le fils d’Auguste, dans l’assurance… " …merde ! Auguste…assurances.employé.Voyez-vous ça ? l'assurance ?. Qui c’est l’Assurance ? Vous êtes prétentieux mon ami ! Prétentieux ! Audacieux ! Oui ! Hein ? Moi Rancotte ! Vous avez compris ? Fixe ! Repos ! Garde à vous ! Talons joints ! Talons joints ! La tête dégagée des épaules ! Là ! Fixe ! "…
Maréchaogi, comme l’appelle Le Meheu dans ses meuglements de langage militaire. Il pataugera dans la crotte de cheval, Louis Ferdinand, évitera, quand il le pourra, les ruades vicieuses et tressautera en cadence sur le dos des carnes militaires. Le tout sous l'œil vicieux et stupide de la hiérarchie militaire.
Du grand Ferdinand, du très beau Tardi. Géniale idée de Gallimard d'avoir mis ces deux géants ensemble !…
Couci-couça 4 étoiles

Certes, on voit la genèse d'un immense auteur, mais le style est plein d'imperfections. Franchement, passez plutôt à l'épisode suivant de Céline, c'est bien meilleur.

Rcapdeco - Paris - 46 ans - 23 mai 2005