Le vent dans les saules, tome 4 : Foutoir au manoir
de Michel Plessix

critiqué par Jean Loup, le 25 février 2003
(Vaulx en Velin - 50 ans)


La note:  étoiles
Conclusion drôlatique
La fin du troisième épisode avait laissé Crapaud en bien fâcheuse position, inanimé dans une rivière qui le recouvrait peu à peu comme un gigantesque linceul. Cessez vos tremblements, rangez vos mouchoirs, retrouvez le sourire : le batracien le plus vaniteux de la création n'est pas mort ! Les enfants de Loutre, amateurs de pêche, vont trouver un drôle de poisson au bout de leur hameçon.
A peine ramené à la vie, Crapaud apprend une terrible nouvelle : son château est squatté par une horde de belettes qui revendiquent la propriété de l'immense bâtisse. C'en est trop : ce foutoir au manoir, ô désespoir... on va voir ce qu'on va voir !
Pour ce quatrième et dernier volet du Vent dans les Saules, Plessix et ses héros lâchent la bride : la conclusion sera en apothéose ou ne sera pas ! Nettement moins contemplatif que les précédents, beaucoup plus tourné vers l'action et l'humour, cet album permet à Michel Plessix de dévoiler un sens comique assez réjouissant. Son utilisation de l'ellipse dans ces cases successives où le titre de propriété de Crapaud change sans arrêt de main, est hilarant. Servi par un graphisme toujours aussi exceptionnel, qui nous fait d'ailleurs regretter un plus grand format qui l'aurait mieux mis en valeur, le récit se déroule avec un entrain communicatif. La mise en scène de la bataille au manoir est vraiment superbe et diablement efficace. A moins que votre fin de mois ne s'annonce particulièrement difficile, il n'y a donc aucune raison valable pour vous priver de cet album (voire de l'intégrale de la série !).