Une si petite garce
de Nath Apolline

critiqué par Justine J, le 25 avril 2013
( - 38 ans)


La note:  étoiles
Un roman-témoignage poignant
Exprimer des non-dits, révéler des secrets enfouis, enterrés bien profondément, voilà ce que l'auteure, Nath Apolline fait de manière poignante dans son roman Une si petite garce.

"Petite garce", "petite garce", un petit nom qui n'a rien d'hypocoristique, rien de doux, celui que choisit une mère pour nommer sa fille.
"Petite garce", l'apostrophe revient comme un leitmotiv au fil des pages, au fil des années, au fil de l'enfance, de l'adolescence de la jeune Noémie, qui finit par s'appeler ainsi.

Le récit commence par la grossesse de la mère, Astrid, et évoque d'emblée le refus du bébé qui est un refus d'elle-même. Son enfant est son double, elle lui fera subir les pires atrocités: attouchements, coups, brûlures...

Nath Apolline ne ménage pas son lecteur, qui ressent un malaise profond à pénétrer cette intimité odieuse. Certes, mais ce n'est que la réalité... l'horrible réalité. Une réalité que l'auteure tient à mettre au jour. Membre d'une association pour la défense des enfants maltraités, elle ne pouvait édulcorer ses propos. La crudité des mots et la violence des images sont encore bien peu.