Le Bain d'Amélie
de Nathalie Fredette

critiqué par Libris québécis, le 4 avril 2013
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
Vacances à Amélie-les-Bains
Deux lesbiennes québécoises sont en vacances à Amélie-les-Bains. Le sujet du roman ne porte pas sur leur orientation sexuelle. Ce n'est qu'un élément accrocheur pour titiller les voyeurs, sans rien leur offrir d'autre que la déception.

Les deux héroïnes ont loué un studio afin de permettre à Sophie, la narratrice, de se remettre d'une mononucléose. À leur arrivée, elles font la connaissance d'un couple de Parisiens retraités qui les prennent en affection. Grâce à eux, elles découvrent la région et sa gastronomie (la célèbre tarte aux pommes).

Cette relation d'amitié est de bien courte durée, car ils périssent dans la piscine publique à cause d'un déversement intentionnel d'acide sulfurique. Le voyage prend alors une tournure inattendue parce que les deux jeunes vacancières sont plongées dans une histoire de meurtre, dont elles doivent se dépêtrer. Leur enquête les conduit à Barcelone, où elles réalisent que le terrorisme basque n'est peut-être pas étranger à cet incident.

Ce polar aurait été meilleur si l'auteure avait su limiter ses renseignements touristiques. On dirait par moments un guide qui fait cavalier seul au milieu de la trame. Il aurait fallu que les éléments policiers, touristiques et voire lesbiens soient mieux intégrés pour assurer l'unité du roman.

Bref, c'est léger et écrit avec un humour qui abuse des calembours, comme ce « penseur de rotin qui se maquille sans crier fard ».