Infiltrée
de John Connor

critiqué par BMR & MAM, le 2 avril 2013
(Paris - 64 ans)


La note:  étoiles
200% adrénaline
John Connor nous aura valu quelques heures stressantes, des moments haletants, quasi une ou deux nuits blanches, et même de louper la station de métro (ou presque : heureusement les parisien(ne)s développent quelques réflexes cérébrospinaux).
Car une fois ouvert ce piège, impossible de reposer la liseuse.
C'est du thriller 200% adrénaline. Méchants tueurs, très méchants, gentille dame (mais plus gentille du tout quand elle s'énerve), enlèvements, tortures, meurtres, et j'en passe, y'a même une gamine de onze ou douze ans en prime(1).
Et ça démarre très fort, dès la deuxième page un mec ligoté, déjà bien amoché et bien arrosé (d'essence, ça va sans dire), se fait défenestrer en flammes. Le ton est donné. Et le rythme ne baissera pas tout au long du bouquin.
Mais ça encore, c'est rien, on a l'habitude et c'est plus ça qui fait le bon bouquin.
Non l'astuce de Connor qui double la mise et le stress, c'est que le lecteur plongé brutalement et sans explication en pleine guerre des gangs n'y comprend rien ! Aucun des personnages n'est celui qu'on croit ! Les méchants sont peut-être des gentils mais redeviendront peut-être des méchants quand même. Et inversement.
Faut dire que l'héroïne (Karen ? Sarah ?) est une infiltrée, c'est-à-dire qu'elle fait semblant d'être ce qu'elle n'est pas pour mieux piéger des vilains qui font semblant de ne pas être ce qu'ils sont.
Alors même si le style ne mérite pas de réveiller Victor Hugo, on dévore ce thriller à toute allure : à la fois pour en finir avec les atrocités dont certains font l'objet(2) (100% adrénaline) mais aussi et surtout pour savoir finalement qui est qui (+100% adrénaline) : 100% efficace !

(1) - fort heureusement, l'auteur évite le mélo larmoyant avec la gamine qui s'avère encore plus Lara Croft que sa mère - mais faut dire qu'elle a été à bonne école
(2) - genre égorgement dans un abattoir à moutons, par exemple