Autoportrait d'un bandit dans son adolescence
de Èduard Veniaminovič Limonov

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 1 avril 2013
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Petit truand
Limonov a récemment refait surface dans le paysage littéraire suite au succès de la biographie-reportage de Emmanuel Carrère. Pas étonnant que ses livres soient édités de nouveau, comme celui-ci.

Le titre décrit parfaitement ce qu’il contient. Il s’agit d’un regard à la troisième personne sur une adolescence marquée par la petite délinquance. Limonov raconte ses escapades avec ses potes où la vodka coule à flot et le niveau des conversations reflète bien celui de l’adolescence, c’est-à-dire, bas. Heureusement, le personnage de Eddy-baby possède l’âme d’un poète. Ceci apporte un peu de fraîcheur dans ce qui est autrement une succession d’anecdotes puériles.

L’écriture m’est apparue plutôt ordinaire considérant que certains élèvent Limonov au statut de génie (lui-même surtout!). De même, le traitement de la violence est gênant. Les viols sont banalisés et mentionnés à la sauvette. C’est tout simplement de la violence gratuite. De la provocation qui selon moi est forcée afin de se donner de la gueule.

Les mauvais garçons ont toujours exercé un certain magnétisme sur une partie de la population. Pour ma part, je n’ai jamais trouvé les criminels ‘sexy’.