Le roman de ma maison de Georges Rem

Le roman de ma maison de Georges Rem

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Histoire

Critiqué par Catinus, le 23 mars 2013 (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 72 ans)
La note : 9 étoiles
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Liège avant 1914 et en 14-18 comme si vous y étiez

Le père de Georges Remy est un un riche bourgeois, industriel. La famille habite dans une villa sur le haut du quartier Sainte-Marguerite à Liège, du côté de la rue de Hesbaye. Georges Remy, sous le pseudonyme de Georges Rem, nous conte ici son enfance avant 1914 et durant le premier conflit mondial. Georges Remy fut longtemps journaliste à la Wallonie, mais également poète, romancier,… Il est décédé le 3 février 1974. Il est, sans doute, né avec le siècle comme on dit…
Avec une plume remarquable et souvent émouvante, Georges Rem nous décrit le Liège de l’époque, y compris bien entendu la vie de son quartier : Sainte-Marguerite.
Voici quelques thèmes abordés : la St Nicolas, la Noël, la langue wallonne, la foire d’octobre, les marionnettes, les personnages folkloriques, la vie religieuse, l’aéroport d’Ans, premiers jours de guerre en août 14, la vie à Liège en 14- 18 , le théâtre des opérations militaires, …

Un ouvrage merveilleusement extraordinaire. Un bijou dans le genre.

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Extraits :



- Nous, à Sainte-Marguerite, à la sortie de l’école communale installées dans l’ancienne institution des demoiselles de Beauvoir, nous attendions « ceux des frères « pour les rosser copieusement en criant « couac « ! couac ! « . Je croyais, en ce temps-là, que les frères de l’instruction chrétienne, qui portaient les manches de leur manteau vides et flottantes, n’avaient pas de bras et que, par conséquent, ils ne pouvaient intervenir en faveur de leurs élèves. Une raclée de dimension reçue d’un petit « Dudule « à tricorne et à bavette blanche, le frère Lambert, me fit un jour sortir de ma crédulité.


- Ce n’est pas banal d’avoir vécu à quelques enjambées d’un des premiers aérodromes d’Europe. Le champ d’aviation d’Ans s’étendait, en effet, sur le plateau dont les contreforts venaient mourir à deux pas de chez nous. (…)


- Le 5 août 1914, un Herstalien s’en va pêcher dans la Meuse, entre Argenteau et Visé, en pleine zone de bataille. Ce calme olympien lui valut le peloton d’exécution. Le 9 août, alors que les forts tiraient à shrapnels sur les fonds d’Ans, je rencontrai un homme qui, avec une indifférence stupéfiante, circulait sous la pluie des balles et d’éclats. Comme je lui criais de se mettre à l’abri, il répondit : « Ce n’est pas pour nous, c’est pour les Allemands ! »

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