Yum Yum, tome 2 : Belles et rebelles
de Jean Sidobre

critiqué par JulesRomans, le 24 mars 2013
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
Jean Sidobre et G. Lévis : même trait mais lectorat différent
Contrairement au premier tome "Yum Yum, Un mariage mouvementé" voilà ici une seule aventure (traitée en 36 planches, des pages diverses dont celle de garde en plus) pour cet album. Destinée à un lectorat de jeunes filles anglaises, cette série n'a jamais été éditée en France et on a donc une traduction des textes anglais offerts un peu avant 1970.

L’idée de départ est toujours qu’une jeune Chinoise Yum Yum (d’environ 7-8 ans) adoptée par le père de Brenda Brown aide cette dernière (âgée de quinze-seize ans) à se sortir d’aventures où une conjonction de circonstances les a entraînées. Bref la morale serait plutôt : "On a toujours besoin d’une plus petite et colorée que soi".

Ici une entrée en Chine maoïste se fait par mégarde pour ces deux habitantes de Hong-Kong. Elles découvriront un petit village qui résiste encore et toujours à l’oppresseur communiste et ramèneront vers le monde libre un pianiste chinois (né outre-mer) égaré là et un officier féminin de l’Armée rouge qui déserte. La métamorphose de cette dernière en véritable pin-up est d’ailleurs savoureuse, il faut dire qu’elle est devenue amoureuse du pianiste. Du fait que la personnalité du pianiste chinois est bien développée, ce deuxième tome trouvera plus facilement que le premier un lectorat de jeunes garçons. Rappelons que nous avions estimé que le premier volume séduirait complètement mais peut-être exclusivement des lectrices.

Le principe de faire raconter par Brenda Brown l’aventure, aussi il n’y a aucun cartouche dans cette série, le contenu de ce qui pourrait y être mis apparaît sous la forme dans une bulle provenant des lèvres de Brenda Brown.

Une fois de plus Jean Sidobre propose des illustrations d'une grande finesse aux décors très fouillés, rehaussées d'un léger lavis gris. Le style graphique ici présent, se retrouve dans deux productions qui ont assuré une bonne notoriété à savoir l’illustration des livres en français d’"Alice" et des productions érotiques qu’il signait G. Lévis.