L'homme qui ne demandait rien
de Robert Ruwet, Emile Sullon

critiqué par Catinus, le 10 mars 2013
(Liège - 72 ans)


La note:  étoiles
Mamé !
Un livre tête–bêche. La moitié du livre est en wallon et quand vous le retournez, il est en français. Et vice et versa, donc !
Initialement écrit en wallon par Emile Sullon, il fut librement traduit par Robert Ruwet.
Mais qui est cet « homme qui ne demandait rien « ? Voilà bien le sujet de ce roman très drôle et très liégeois : il se déroule dans la Cité Ardente et, pour un bonne part, à l’hôpital de la Citadelle. Notre homme n’a pas de papier, n’est guère causant, et préfère passer son chemin. Le lecteur apprendra plus tard qu’il se nomme Jacques Mamé (pour les ceuses qui ne le sauraient pas, « Mamé « signifie : gentil, mignon, charmant, un ange du bon Dieu quoi !).
Sachez que l’on y cause également de « flochette « (vous savez l’appendice typiquement mâle), que Mamé a deux maîtresses en même temps, et que le commissaire Lambert Laroche aurait tendance à se prendre pour le fameux Maigret ( de Simenon).

Vous devriez adorer !
« L’homme qui ne demandait rien « mériterait une meilleure visibilité ; une édition en livre de poche, par exemple.
Aux éditions Dricot à Bressoux – 2002- isbn : 2-87095-258-9


Extraits :


- Ce fut comme la goutte d’eau qui fit déborder la Meuse.

- Il s’attelait à traduire en wallon les romans de Georges Simenon. Idée curieuse, dire-t-on, mais qui s’expliquait par la bonne connaissance que Laroche avait de ce dialecte.

- (…) les carbonnades, Mamé en raffolait et prétendait qu’elles avaient sur lui un « effet virilisateur ».

- Il était plutôt du genre de ceux qui ne croient à rien, mais qui ne passeraient jamais sous une échelle et qui ne sont pas superstitieux, car ils savent que cela porte malheur.