Phinéas Finn
de Anthony Trollope

critiqué par FranBlan, le 4 mars 2013
(Montréal, Québec - 81 ans)


La note:  étoiles
Le Membre irlandais…
Phinéas Finn est le deuxième tome des romans Palliser, publié en 1869.
Par l’ensemble des six livres qui composent cette série publiée entre 1864 et 1880, Trollope offre à ses lecteurs le récit du plus vaste exposé du contexte social britannique, au faîte de son époque la plus prestigieuse.
L’ensemble de son propos traite de l’univers politique anglais de cette époque avec en arrière-plan, le «Reform Bill of 1867», nom donné à une série de réformes sur le droit de vote et le système de représentation parlementaire. Elles devaient déboucher, bien des années plus tard, sur l'adoption du suffrage universel en Grande-Bretagne.

Le héros principal est Phinéas Finn, nouveau Membre irlandais à la Chambre des communes britannique.
L’attachement personnel de Trollope à l’Irlande n’est sûrement pas étranger au parcours initiatique d’un jeune irlandais en politique, avec en parallèle l’ascension au pouvoir de Gladstone, grand rival de Disraeli, ce premier, grand défenseur du projet de loi devant garantir le pouvoir autonome de l’Irlande.
Notre héros est presque parfait : beau, séduisant, intelligent, mais sans fortune.
Détail non négligeable, les élus ne recevaient aucune rémunération lors de leur mandat, sauf s’ils étaient affectés à une commission quelconque.
Fils unique d’un modeste médecin en Irlande, ce dernier lui alloue une humble rente en espérant que celui-ci renoncera bientôt à ses ambitions précoces et se résignera d’abord à compléter ses études de droit, malgré sa fierté d’avoir un fils siégeant parmi les lords.

Fidèle à lui-même, l’auteur introduit ses lecteurs à une foule de personnages fascinants : hommes politiques ou entourage gravitant à proximité, de toutes allégeances ; de femmes toutes aussi fascinantes que les hommes, caractéristique de Trollope de faire grand état des femmes, malgré le carcan social qui les limite; notre héros jouit d’un charme fou et plaît énormément à celles-ci, tout en attirant sur lui l’attention de l’élite politique par ses grandes qualités.

Chacun des courts chapitres contribue à une mosaïque, un ensemble formé d'éléments nombreux et disparates.
Originalement publié en deux volumes, ces deux volumes sont reliés ensemble et composent les 800 pages de cette lecture.
Plusieurs de ceux qui fréquentent ce site connaissent ma passion pour cet auteur que j’ai, pour mon plus grand bonheur de lecture, apprécié au plus haut point, une fois de plus!

N.B. Lu en version originale anglaise