Bus en goguette
de Gianni Rodari, Blanca Gomez (Illustration)

critiqué par JulesRomans, le 22 février 2013
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
Tous les chemins mènent le trolleybus en dehors de Rome
Un 20 mars comme on l’apprendra tout à la fin, un trolley romain sort de ses bifilaires et devient incontrôlable. Tout d’abord les passagers récriminent puis finalement prennent goût au plaisir de se retrouver dans les bois qui constituent sa destination finale. Il s’agit d’une fable dont l’esprit renvoie à la fois au "Sous-préfet aux champs" d’Alphonse Daudet et aux utopies de l’année 1968, vécues dans divers, pour dénoncer les fondements d’une société de consommation qui se consolidaient. L’écriture renverrait au style de Prévert et l’illustration aux sobres couleurs met en exergue les formes saugrenues des têts des personnages et le type d’actions qu’ils vivent.

Le livre, dont cette nouvelle est tirée, est publié en 1980 en Italie, l’année de la mort de son auteur. Ce récit avait déjà paru en France parmi d’autres dans l’ouvrage "Histoires au téléphone" tout d’abord à La Farandole en 1983, chez Hachette jeunesse treize ans plus tard puis chez La Joie de lire paru en 2007 et 2012, il avait été très peu illustré jusqu’alors. La traduction de Roger Salomon a été toujours celle qui a été retenue.