Les enfants des Justes
de Christian Signol

critiqué par Ellane92, le 19 février 2013
(Boulogne-Billancourt - 48 ans)


La note:  étoiles
de beaux sentiments
En 1942, Virgile et Victoria habitent du bon côté de la rivière, à côté de la ligne qui départage alors la France, en zone libre. Lui est une sorte de géant placide au bon cœur, Victoria s'occupe de leur ferme et a la tête sur les épaules. L'affection qui les lie est forte et sincère. Ils n'ont finalement que leur regret de n'avoir pas eu d'enfant.
Aussi, quand le Dr Dujaric leur demande s'ils accepteraient de faire passer des Juifs qui tentent de fuir la France occupée, Virgile ressort sa barque avec bonheur. Et quand on leur demande s'ils sauraient s'occuper, un temps, d'enfants qui attendent l'arrivée de leurs parents, Victoria et Virgile ouvrent leur cœur.

De sa plume simple et fluide, C. Signol rend hommage aux "Justes", ces hommes et ces femmes qui n'ont pas hésité à risquer leur vie pour sauver celles d'autres qui, poursuivis par les nazis et les "collabos", n'avaient d'autres choix que de s'enfuir s'ils le pouvaient. C'est également un hommage à ces gens simples et modestes de la campagne, qui avec leur bon sens et leur naïveté n'en restent pas moins les défenseurs de vraies valeurs, avec leur courage et leur bonté désintéressées.
Pour ma part, je trouve que "Les enfants des justes", avec quelques rebondissements, les valeurs de la famille et de l'amour portées au nues et cette bienveillance envers la vie rurale qui transparait dans la façon d'écrire est un peu trop plein de bons sentiments. Mais ça ne fait pas de mal, et permet de passer un moment de détente pas désagréable sur un sujet pas vraiment original.